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Suidakra, groupe phare de la scène extrême allemande depuis une bonne dizaine d'années enchaînent les concerts, les succès, et bien sûr, les albums. Six pour être précis dont le 7e, sorti il y a peu, souligne la très bonne santé du combo. Un combo qui nous a depuis longtemps habitué à des galettes de qualité et c'est sans compter sur ce Command To Charge qui résume l'esprit du groupe: frapper fort , une fois de plus!

Suidakra fait partie de ces groupes que l'on place difficilement dans une case; un groupe qui ne s'enferme pas dans son style mais qui évolue, albums après albums, sans perdre le fil conducteur qui lui assurera succès et reconnaissance, car le groupe se reconnait aux premiers accords. On peut toujours essayer de résumer: ce Command To Charge s'approche donc d'un heavy/death métal mélodique aux nombreuses influences folkloriques, chose que nous approfondirons par la suite.
Suidakra pratique un métal accrocheur pourvu d'une grosse rythmique assurée par une production sans faille. Lars Wehner (l'homme qui bat la clope à la bouche) possède un jeu puissant et varié, c'est une bonne chose car la batterie occupe une grande place au sein de l'album. Elle évite un rythme linéaire en variant et alternant à intervalle régulier ses rythmiques. Bref, on obtient un album dynamique dont le songwriting ne souffre d'aucune fausse note. Les riffs (très heavy métal) sont précis, guerriers et possèdent tous la patte suidakra. Les mélodies sont nombreuses et il faut plusieurs écoutes pour toutes les déceler. Le groupe possède 2 guitaristes unissant leur talent à merveille pour une cavalcade de riffs bétons et des solos inspirés au profit de compositions travaillées et réellement accrocheuses.
La renommée du groupe tient également à ses deux chanteurs, évidemment de registres différents. Tout d'abord, Arkadius Antonik (cheveux longs) qui assure les vocaux "extrêmes" (ceux qui font peur) tandis que Marcel Schoenen (cheveux courts) est l'homme qui s'occupe des parties claires et celui qui apporte de la profondeur aux chansons. Des chansons toutes axées autour de duos entre ces deux voix où nos chanteurs prennent un malin plaisir à moduler leurs voix, passant du clair à l'extrême avec une facilité déconcertante, se faisant parfois très heavy métal pour soudainement virer au brutal. Sur des lignes de chants étudiés et des refrains entêtants, il est impossible de rester insensible aux charmes parfois mystiques de Suidakra.
Comment cela est-ce mystique? Hé bien le coté folklorique y est pour quelque chose croyez moi ! Pour être clair, il s'agit là de l'album le mieux cadencé entre métal et folklore. L'expérience aura porté ses fruits durant ces longues années de dur labeur, et nos 4 Allemands semblent avoir trouvé la recette miracle. Les fans seront ravis d'entendre de la cornemuse (une première pour le groupe). Elle intègre à merveille les compositions et amène cette touche d'originalité qui manque au métal en général.
L'album est découpé de telle manière que ces touches folkloriques puissent s'intégrer de la meilleure manière dans l'enchainement des titres. Il n'est donc pas rare de retrouver de nombreux morceaux entièrement instrumentaux où l'acoustique occupe une place prépondérante (Haughs Of Cromdale et A Runic Rhyme. D'autres sont accompagnés de chant, et semblent être échappés tout droit d'un conte fantastique (Gathered In Fear). La dernière se montre plus expérimentale, car Dead Man's Reel mélange habilement métal et folklore.
Evidemment les 7 autres titres ne sont pas en reste et tous méritent votre attention, à commencer par Decibel Dance et C14_Measured By Infinity qui ouvrent habilement l'album et le thrashy Second Skin. Accrocheurs au possible!

En cette année 2005, Suidakra signe l'un de ses meilleurs albums, ou du moins le mieux construit. Un album somme toute très accessible composé de très bon matériel. Une grosse sortie qui requiert votre attention. D'autant plus que deux vidéos live sont présentes, et que dire d'autre à part que Suidakra en live, ca dépote !

...TeRyX...

0 Comments 18 août 2005
Whysy

Whysy

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