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Dévoilé en 2003 avec son album The Phantom Agony, Epica est aujourd'hui l'un des jeunes espoirs du métal gothique symphonique, et il tend à le prouver cette année aussi avec la sortie de ce Consign To Oblivion qui s'annonce être un digne successeur.

Et pourtant! Les premières écoutes furent très laborieuses, allant de déception en déception, je me voyais déjà en train de détruire cet album avec un rictus malsain illuminant mon visage. Trop de ci, pas assez de ça, et les innovations elles sont où? Ha tient, c'est déjà sur The Phantom Agony ça, non? Non? Ha donc c'est nouveau?! Bon stop...
Il vous faudra un certain temps d'adaptation pour entrer dans l'album, c'est une certitude. Car nous tenons ici un album bien plus riche qu'il n'y parait aux premières écoutes. Tout d'abord on remarque que la longueur de chacune des compositions a été revue à la baisse, ainsi qu'une totale disparition des ambiances arabisantes et orientales (rappelez-vous, Seif Al Din). Il n'y a pas non plus apparition d'ambiance aztèque comme en laissait présager la cover, ce qui peut en premier lieu s'avérer dommage car l'album aurait peut-être gagné en originalité. Or tout bien réfléchi et après maintes écoutes, ce choix s'avère tout à fait judicieux et permet alors au groupe d'asseoir avec brio un métal symphonique qui se montre ici bien plus mature et complexe qu'auparavant, on approche d'un style filmographique. En effet, la musique devient ici théâtrale et on est plus proche, par moment, d'un soundtrack que d'un album métal.
Cela s'explique par une meilleure gestion des parties orchestrales, une fusion qui se fait plus en douceur, bref le groupe a gagné de l'expérience ce qui lui permet de donner vie à des pièces tout à fait épiques (Consign Of Oblivion en est le parfait exemple tout au long de ses 9 minutes). L' intro instrumentale a d'ailleurs été particulièrement travaillée, car elle constitue une entrée en matière impressionnante, péchue, symphonique... théâtrale comme je le disais plus haut.
Par la suite ce qui saute aux oreilles ce sont les progrès de Simone, sa voix se fait plus limpide, elle parvient à sublimer des lignes de chant bien mieux intégrées qu'auparavant (Dance Of Fate, The Last Crusade). Le chant masculin extrême a bien sûr été sauvegardé, et on la surprend en duo avec notre Mezzo Soprano préférée sur ce qui constitue l'un des meilleurs morceaux de l'album (Mother Of Light). Il ne faut pas oublier les classiques ballades (Solidary Ground, Quietus, Trois Vierges) qui prennent ici une ampleur dantesque, merci à l'orchestre!

Consign To Oblivion parvient à conforter tous les espoirs que l'on avait placés en Epica. Le groupe signe ici un album tout à fait réussi, et qui malgré la réticence des premières écoutes se révèle être bien supérieur à leur précédent effort. Mes craintes se dissipent, Epica est grand !

…TeRyX…

0 Comments 10 avril 2005
Whysy

Whysy

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