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Ian Parry est ce que l’on peut appeler un boulimique de musique. Avec le cinquième volet de sa saga Consortium Project il fête en effet sa 21e participation à un album en 25 années de carrière. Le tout aux cotés des plus grands, allant d’une collaboration avec Jason Bonham (fils du batteur de Led Zeppelin) à des apparitions sur les albums d’Ayreon. Ian Parry c’est donc un nom, une marque, une empreinte, une voix. C’est cette renommée qui lui a déjà permit dans les 4 premiers opus de Consortium Project de s’entourer de grands noms du métal, et Species ne dérogera pas à la règle. On peut ainsi citer Casey Grillo (Kamelot) à la batterie, Kris Gildenlöw (Ex-Pain Of Salvation) à la basse, Stephan Lill (Vanden Plas) à la guitare et les travaux vocaux de la douce Lene Peterson (Infinty Overture). Un programme alléchant, d’autant plus que Parry annonce ce cinquième et dernier volet comme le meilleur et le mieux produit de toute sa saga. Pour rappel, Consortium Project raconte une histoire de science-fiction basée sur des événements historiques réels, dans lequel les femmes jouent un rôle salvateur ce qui explique la grande présence de celles-ci dans le chant (De la science fiction totale !)

A vos écouteurs donc, mais avec prudence, car on sait à quel point réunir des grands noms est une arme à double tranchant que les cinéphiles appellent l’effet « Oceans 12 » et les sportifs l’effet « Real de Madrid ». Au menu, on nous annonce un puissant mélange de différents genres musicaux («A culmination of brutal and melodic Symfo-gothic-power metal at its best»). Encore de quoi attirer la curiosité et les oreilles ! Bref, je vous sens impatients de connaître mon précieux verdict... Ah mais non, vous-avez déjà regardé la note...Vilains ! Bon ben je vais tout de même vous l’expliquer.

C’est après un épilogue de courte durée aux airs de bande-annonce que se lance véritablement la musique avec Life On Earth: un métal propre, puissant, parsemé de nappes de synthé donnant au tout un aspect symphonique. La voix de Parry supplante un gros riff de guitare qui a déjà scotché l’auditeur à cet ensemble accrocheur. L’album prend ensuite une tournure plus dure pour évoluer vers un tout orienté Power/Heavy qui dominera pendant les 50 minutes proposées. D’un bout à l’autre, on sent une recherche d’efficacité, une volonté d’un refrain qui se retient et se chante assez réussie. Des titres comme Sirens ou Pitch Black s’avèrent redoutables et menaceront les oreilles de votre entourage. Tout comme le solo de guitare d’introduction d’Oracle directement puisé dans la musique néo-classique d’Yngwie Malmsteen, rampe de lancement idéale pour la voix féminine ici mise en avant à bon escient.

Difficile de s’ennuyer avec de si bonnes compositions. Et bien que l’album soit assez homogène, il comporte fort peu de temps faibles. L’introduction presque électro de Species ou les quelques secondes a capella de The Worst Has Yet To Come constituent des variantes agréables qui confèrent un certain rythme à l’ensemble. Une oreille plus attentive pourra cependant se lasser de la structure assez semblable des titres où de la présence quasi systématique de chœurs sur les refrains et dont la formule ne change presque pas (un peu comme cela fût déjà reproché pour Children of Tomorrow, 4e partie de l’histoire). On passe en effet du point de vue musical par très peu de sentiments différents.

Avec ce dernier chapitre Parry réussit donc le pari (ce jeu de mot est peut-être accidentel) de rappeler son statut à l’ensemble de la communauté musicale et, si ce n’était pas encore fait, de s’affirmer au panthéon des grands créateurs d’opéra rock, aux cotés notamment de son semblable Arjen Lucassen avec qui vous aviez-déjà forcément fait le rapprochement. Consortium Project V : Species est un album puissant, bien produit, agréable à écouter et qui relève le niveau par rapport aux anciens volets. Il comporte suffisamment de subtilités et de bonnes surprises que pour mériter l’attention de tout mélomane. Ainsi, qu’il vous initie à l’artiste ou qu’il complète votre liste déjà longue d’opus signés par Ian Parry, Species devrait sans problème satisfaire vos attentes. Marquez donc dans votre agenda la date du 15 Juillet pour courir chez votre disquaire.

PS : A tous ceux qui souhaitaient un apprendre plus sur l’histoire de la saga en elle-même, une interview sera bientôt publiée dans laquelle Ian Parry vous l’expliquera bien mieux que moi.

Rom

Note réelle : 8.5

0 Comments 30 juin 2011
Whysy

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