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Le cas CRYSTAL VIPER est un cas à part... Groupe polonais à chanteuse (ce qui, dit comme ça, n’a finalement rien de bien original), ce dernier a su partir sur un terrain musical tout à fait original, mélangeant le coté ultra utilisé d’un metal classique à l’européenne avec des influences US Epic metal 80’s (VIRGIN STEELE, MANILLA ROAD ou encore CIRITH UNGOL), que le groupe revendiquait par ailleurs en apparaissant sur des albums de reprises des groupes en question... Seulement voilà, ni David DeFeis, ni Mark Shelton, ni Tim Baker ne sont des vocalistes de la trempe d’un Dickinson, d’un Halford, d’un Eric Adams ou d’un Geoff Tate... Mais chacun d’entres eux a réussit, sur une période plus ou moins longue, à devenir une véritable icone du style, développant un style vocal tout simplement incomparable et reconnaissable en une seconde (ce que tous les clones de Michael Kiske qui sont apparus à la fin des 90’s n’ont jamais réussi à faire, soit dit en passant...). Bref, le leitmotiv était simple : se contenter et optimiser ce que l’on a, sans gâcher toute sa particularité en essayant de devenir ce qu’on ne sera jamais, ce qui, par ailleurs, contribuait à l’image, toujours un peu underground, du style...  Pourquoi ce long préambule me demanderez vous ? Et bien tout simplement parce qu’avec ce nouvel album, CRYSTAL VIPER a perdu de vue ce pourquoi ils avaient attiré des fans dès leur premier album, en essayant d’aller dans une voie qui ne pourra qu’être synonyme de déception... Et cette déception a un nom : Marta GABRIEL...  Alors que son chant, limité mais agréable, faisait mouche jusqu’alors, là voici prendre son envol sur des lignes de chant sorties tout droit des chutes de mélodies vocales d’un MAIDEN des années 80... Seulement, comme je l’ai mentionné un peu plus haut, Gabriel n’est et ne sera jamais Dickinson... Le résultat ? Des lignes de chant criées et forcées qui emmèneront plus l’auditeur sur la voie de la crispation que celle du bonheur auditif...Les plutôt sympathiques chansons de début d’album en fond ainsi franchement les frais («Child of the flame», très Manowar époque «Into Glory Ride», l’entrainant «It’s your omen»).  Les chansons en elles mêmes n’apportant pas grand chose de plus que les précédents albums, en perdant la dimension épique décrite plus haut, l’album tourne souvent en rond et manque d’originalité (le riff de «Medicus Animarum» ne vous dit rien ?), malgré quelques bons moments, souvent encouragés par un chant bien plus posé («Ghosts of sherwood», qui donne une vraie bouffée d’air frais en fin de disque...).  On se retrouve donc sans doute avec l’album de trop, celui qui voit le bonheur naïf d’écouter une musique disparue se transformer en période d’écoute longuette pour rédiger cette chronique.  Bref, si le chant ne vos agace pas et qu’un énième album d’un groupe qui se voulait original, mais qui vient de tomber dans la spirale du «tourner en rond» ne vous rebute pas, vous pouvez y jeter une oreille. Dans le cas contraire, préférez vous tourner vers les valeurs sures sur le retour actuellement... ...Ah ben non, vu le dernier RUNNING WILD faites comme si je n’avais rien dit...

0 Comments 04 mai 2012
Whysy

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