Attention, petit moment nostalgie, le nom To/Die/For évoque pour moi ma période de découverte du metal et ses différents genres et je garde un très bon souvenir de leurs albums du débuts des années 2000 comme Jaded ou IV.

Aujourd'hui To/Die/For est de retour avec Cult, leur septième album et leur second après le retour du groupe en 2011 suite à un split de quelques années. Mais disons le tout de suite, le groupe peine à retrouver le niveau de ses premières années et après un Samsara assez médiocre, Cult relève un (tout petit) peu le niveau mais reste loin des meilleurs albums du groupe ou tout simplement loin de ce que l'on attend d'un album de metal mélancolique/gothique à la Sentenced.

Première constatation et premier (gros) point noir de l'album, la voix de Jape Perätalo. Abus d'alcool et de tabac ou de maladie, je n'ai pas l'information, mais le monsieur est tout simplement cramé. Sa voix est devenue beaucoup plus rocailleuse depuis les premiers albums et en devient même par certains moments douloureux à écouter ce qui ne place pas l'auditeur dans les meilleures conditions pour apprécier les compositions.

Compositions qui sans être des chefs d'oeuvre tiennent mieux la route que celles du précédent album et viennent se placer dans la moyenne du genre. Sans être brillant ou original, To/Die/For retrouve un peu d'efficacité avec des titres simples et directs comme «In Black» ou «Screaming Birds».

«You» avec son riff plus véloce et son rythme un peu plus soutenu convainc également, notamment parce que la voix de Jape passe mieux sur des titres plus agressifs. On retrouve même l'espace de «The Unknown III» certaines ambiances des albums précédents avec des synthés old school qui renvoient effectivement aux autres chapitres des «Unknown» composés par le groupe. Bref, sans être l'éclate, ces 4 titres sont un pas dans la bonne direction pour To/Die/For même si les fans du genre et du groupe en attendent forcément plus.

L'album est également très court, seulement 8 titres pour un peu plus de 35 minutes soit beaucoup moins long que Samsara ce qui permet d'avoir moins de déchets. Néanmoins on retrouve quand même quelques accidents sur cet album, avec notamment le douloureux interlude acoustique «Mere Dream» qui n'apporte rien (si ce n'est des fausses notes) ou encore une reprise de Paula Abdul «Straight Up» qui a tout de la faute goût et qui ne s'intègre en plus pas dans l'ambiance de l'album. Rajoutez à cela un final mollasson et longuet («End Of Tears») et vous comprendrez pourquoi on se retrouve avec un album plutôt moyen.

Cult est donc encore une déception et les finlandais peinent toujours à retrouver leur niveau d'antan. Même si l'album est loin d'être une réussite et aura du mal à convaincre les amateurs du style, il marque néanmoins (principalement dans sa première partie) un tout petit mieux comparé au précédent album mais c'est une bien piètre satisfaction. A moins d'un retour flamboyant pour le prochain album, les finlandais risquent malheureusement de continuer de ternir le bon souvenir que l'on pouvait avoir de leur musique.