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Pour Before The Dawn, l’actualité se déroule sous de bons auspices. Il est vrai qu’en l’espace de trois années le petit groupe finlandais s’est fait une place parmi les grands. Ces années couvertes par deux albums aussi surprenants que inventifs, ont joué le rôle d’accélérateurs concernant la carrière du combo. Alors, cet opus arrive seulement trois ans après Soundscape Of Silence et pourtant l’attente était interminable. Trois ans pendant lesquels, le leader et cerveau de la bande est arrivé à mener sa carrière musicale sur plusieurs fronts avec notamment deux albums sur Black Sun Aeon. Et encore, le monsieur ne s’arrête pas de travailler puisque qu’en février un autre projet RoutaSielu va voir le jour. Cet acharné semble aimer le travail bien fait et cherche à individualiser ses créations afin de ne pas diluer ses efforts. Et je sens la question qui vous brûle les lèvres : est-ce que la tendance insufflée depuis Deadlight se perpétue ou est-ce que Deathstar Rising va simplement collecter des éléments des side-projects ?  Au lieu de répondre franchement à cette question intenable, je préfère prendre mon temps et y aller progressivement. Il serait dommage de brûler des étapes et oublier l’essentiel. Ce qu’on peut déjà affirmer c’est qu’on ressent un léger satinage musical. Les mélodies semblent un peu plus assagies car les chansons de la trempe de “Dying Sun” ou “Deadsong” n’auront pas d’équivalent sur ce Deathstar Rising. Un album un peu plus lisse dans son ambiance mais pas dépourvu de qualités comme peu en témoigner la magnifique intro “The First Snow”. En effet, les morceaux revêtent une dynamique tout autre, on remarquera même les orchestrations denses et dansantes qui fondent à merveille dans les arrangements mélodieux. S’il est vrai de constater une maturité dans l’interprétation avec des arrangements plus posés et voir plus sérieux, on ne peut cependant pas taire la magie omniprésente. Par exemple, “Unbroken” ou “Winter Within” comportent cet ingrédient nécessaire à toute dépendance.  La dose mesurée de frénésie instaurée par le côté harsh incarnée en la personne de Tuomas Saukkonen vient adroitement équilibrer les parties gothiques et pondérées de Lars Elkind. Cette collaboration accrue avec Lars, est fortement bénéfique car son timbre particulier devient une seconde arme prête à laisser sa trace en sillonnant les morceaux dans de beaux artifices. On se surprendra à taper du pied et/ou à chanter en compagnie des Finlandais (“Remembrance”). Cette possibilité se constitue en tant que preuve de l’engouement qui s’est déclarée sans que l’on soit réellement conscient de la chose. En fait, la séduction a déjà commencé depuis la première note mais c’est seulement à partir de la deuxième écoute que vous vous rendrez-compte que vous êtes piégé et sous le charme des compositions.  Le constat est sans appel puisque l’album fait longuement vaciller l’auditeur dans les émotions et soudain la direction musicale se reprend fermement pour replonger dans un univers apocalyptique à la fois mélodieux et magnifiquement arrangé (“The Wake”). Il faut bien admettre que le combo emploie toujours une recette vive et fracassante à tous niveaux. Le registre couvre un large panel du métal et pourtant l’éventail musical prend naissance sur le registre du death métal et sur une ambiance gothique malgré tout toujours présente en filigrane. Les rythmes syncopées, bien que moins marquées, sont toujours de la partie avec des ornements gothiques lors des breaks magistraux (“Sanctuary”). Sur “Wraith”, les guitares sèches viennent teinter un peu l’atmosphère dans un apparat un peu plus blues rock, et puis on repart dans un métal fédérateur histoire de créer un contraste et subtilement d’entériner la tendance de l’album sous le signe de l’exaltation et de l’agitation.  Deathstar Rising est une noble offrande aux valeurs partagées. La densité et le relief affluent inexorablement, même si par moment, on regrette un peu que certains passages soient moroses. Le compositeur se contente d’apposer des enjolivements aux pianos pour accompagner un chant linéaire dans des breaks interminables ou des riffs qui tournent en rond (“Unbroken”) et c’est ce qui peut déranger et contredire le travail fourni. Mais ne noircissons pas le tableau, car d’autres promesses sont tenues, notamment sur la durée. Et oui, nos prières ont été écoutées et exaucées! Autant les sorties précédentes frustraient par leur durée bien trop réduites. Cette fois-ci Before The Dawn nous délivre un album rondement menée, placé sous le signe de la symbiose entre les musiciens traités avec le même égard. L’autre trait agréable qu’il faudrait souligner c’est sans nul doute la capacité groovy des environnements musicaux comme sur “Judgement”. Pour finir, je dirais que si Deadlight se constituait en tant qu’album de la consécration, Deathstar Rising marque sans nul doute celui de la maturité et surtout de la synthèse.   - ȦɭɐxƑuɭɭĦĐ -

0 Comments 11 février 2011
Whysy

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