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Le marketing est souvent mal vu dans le monde du métal. Axel Rudi Pell a su, lui, trouver un compromis entre ne pas faire de marketing et sortir une pelletée de best of et de versions différentes de chacun des albums. Si vous suivez le guitariste et son groupe depuis leur formation vous devez déjà savoir tout ça et voir cette cinquième compilation d’un mauvais œil. Ou peut-être allez-vous prendre sa défense puisque Rudi Pell pourra aisément se défendre de reprendre systématiquement les mêmes choses.

On connait les Ballads de Rudi Pell on en a eu un premier volet en 1993 et un autre en 1999. On a ensuite eu aussi le Best Of The Wizards Chosen Few en 2000. Et attention, boom en 2004 Ballads III. Il aurait été injuste de rester plus de 3 ans sans quelque chose qui ne soit pas un album ou un live. On ne pouvait pas sortir encore un best of ou un cd de ballades. Alors l’alternative semble avoir été trouvée avec Diamonds Unlocked où le groupe allemand se voit revisiter des titres de groupes vieux comme l’histoire du rock, les Who, mais encore des titres comme le Love Gun de Kiss, qui semble celui qui se justifie le plus sur un album de métal. Mais les allemands décident également de virer jusqu’au pop rock, empruntant à U2 son titre Beautiful Day.
Certes, la démarche est originale, mais comment faire pour limiter l’insurrection de fans devant un tel melting-pot musical. Et bien tout ça il convient de se le réapproprier, de donner un son métal, de faire rugir les guitares électriques et de donner à ces compositions anciennes mais non désuètes un souffle nouveau.
C’est dans cette optique que chacun des titres se trouvent métamorphosés, parés de soli de Rudi Pell et bien entendu du sublime organe de Johnny Gioeli toujours aussi bon dans son rôle de chanteur. Alors je vois les détracteurs de Rudi Pell faire la tête. Et oui, si vous vous disiez qu’ici on échapperait au revival blackmorien. Et ben non... Passez votre tour.
La voix de mon johnny, toujours un peu cassée, et pleine de sensibilité m’étonne toujours autant. Si la pâte Axel Rudi Pell a du crédit c’est bien grâce à cette paire magistrale que forme Rudi Pell et Gioeli.

Côté critiques, vous me direz, facile de métamorphoser du pop rock, de dépoussiérer des productions vieilles de bientôt 40 ans avec les moyens actuels. Plus difficile d’en faire de même avec le Love Gun de Kiss devenue institution métallique. Pour cela Rudi Pell nous prend à contre-pied avec une reprise très calme de ce tube (comme on dit à la tv) sulfureux, convertie en chanson acoustique.
Finalement quand on songe à la sélection de cet album on se dit que celui qui doit faire la gueule c’est le batteur qui n’est autre que Mike Terrana. Il n’aura guère l’occasion de marteler comme un forcené. Cela dit, si l’opération commerciale est un succès, un de ses coups n’aura sans doute jamais valu aussi cher.

Dans l’ensemble tout cela s’écoute plutôt bien mais la réussite n’est pas suffisante à mon goût pour justifier ce genre de compilation. Et dire que ce même groupe a pu nous faire vivre des instants de toute beauté avec un album comme The Masquerade Ball. Pourquoi se perdre dans toutes ces compilations inutiles ? Pour les soussous ? Pour le coup je ne suis pas convaincu que les amateurs de métal soit friands de ce genre de reprises. Je vois également mal les fans de U2 se pencher sur cet album. A dans trois ans pour la compilation de B’Sides.

Dreamer

0 Comments 25 septembre 2007
Whysy

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