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Bonjour à tous ! Aujourd'hui dans les « recettes de tonton Smaug » je vais vous parler de Guardians Of Time. Bien sûr je me doute que vous n'êtes pas nombreux à avoir entendu parler de ce combo suédois de deuxième division... et pour cause le groupe a splitté en 2005 à la suite d'un terrible fléau mieux connu sous le nom de «divergences musicales», après seulement deux albums ! C'est maigre pour se faire un nom vous en conviendrez, et pourtant c'est un peu le sujet de cette chronique que de réhabiliter ce groupe qui n'a eu que trop peu de temps pour exprimer la plénitude de son talent.

Il n'y a pas de honte à ne jamais avoir entendu parler de ce groupe au patronyme cliché tant il est facile de se perdre dans la masse des productions Speed et Heavy Metal qui envahissent bacs et catalogues avec la régularité des marées et des saisons (et niveau rythme de parutions, c'est quand même autre chose que le réchauffement climatique). Moi même je n'ai découvert le pot aux roses que par le plus grand des hasards comme souvent, par l'intermédiaire de son deuxième album, le génial Machines Of Mental Design.

Il me fallut du temps pour me remettre de la surprise : une bonne douche, un marathon de New York, un pèlerinage à Lourdes et je n'y paraissais plus ! Je décidais alors de remplir ma mission sacrée de chroniqueur, cette noble tâche qui est notre sacerdoce et notre fardeau pour l'éternité : celle de porter le Metal au-delà des étoiles et des galaxies, pour aller démolir les oreilles de ces enfoirés de Martiens qui font que nous emmerder à longueur de films de Steven Spielberg, m'enfin ce n'est pas le sujet... Et je décidai de partir en quête du premier album de ladite formation suédoise intitulée Edge Of Tomorrow.

L'approche fut difficile certes, la pochette par exemple est proprement monstrueuse, du genre de celle que l'on n'imagine pas même dans ses pires cauchemars. Cependant passé cette première difficulté on retrouve vite par petites touches le talent brut et le sens inné de la mélodie qui feront la réussite du prochain album. Des titres comme «Torn Apart» ou «Gladiator» sont d'ores et déjà de véritables hymnes qui proposent une vision assez novatrice du genre. Je citerai également en exemple les deux guitaristes Rune et Paul qui abattent un travail colossal : les riffs varient constamment au fil des mouvements et des chansons et les mélodies trouvées sont toujours subtiles et jamais rébarbatives : avec en point d'orgue la dévastatrice «Midnight Crime», la mélodie envoûtante «Edge Of Tomorrow» ou encore le riff fédérateur de «High Octane». Une maîtrise de la six cordes que l'on ne voit pas souvent dans le genre, surtout chez les jeunes groupes.

Cependant bien que la fraîcheur soit le maître mot de ce disque, il faut toutefois relativiser beaucoup de choses. Malgré quelques titres assez excellents Guardians Of Time n'est encore ni très bon, ni très original en 2001 et demande encore à gagner en maturité. L'album est souvent atteint du syndrome terrible de la « mollesse rapide », difficile de qualifier autrement cette impression de lenteur et d'immobilisme qui vous prend parfois sur certains titres pourtant exécutés tambours battants à grand coup de double pédale. La faute sans doute à des parties de chant et de batterie bien trop linéaires pour séduire l'oreille : l'introduction «Guardians Of Time» et des titres comme «Sail Away» ou «Soul Reaper» sont révélateurs de ce manque d'énergie encore flagrant.

Il est clair que si Edge Of Tomorrow propose des titres réellement jouissifs comme «High Octane», «As Morning Rise» ou «Torn Apart». Le plus dur du chemin est encore à parcourir, et la consécration que représentait l'éphémère mais géniale Machine Of Mental Design n'est pas encore vraiment perceptible. La faute à un chanteur sans énergie et à des compositions manquant souvent d'ambitions. Comme souvent pour un premier jet, il reste beaucoup à faire.

SMAUG...

0 Comments 22 février 2007
Whysy

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