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Comme mon nom l’indique, « wanderer » (celui qui marche sans cesse), je m’étais mis en route pour chercher un bon album de metal. Dans ma tête il y avait plein d’échos de groupes qui me rappelaient des beaux jours. Eh oui, j’entendais encore de jolies chansons des anciens IRON MAIDEN, ainsi que du METALLICA ou MEGADETH vieux cru. Ou je cherchais aussi un JUDAS PRIEST d’antan. Ma voix d’enfant me disait « si tu trouves un groupe qui a de telles influences avec un gros son et sans tomber dans le cliché, avec une bonne personnalité, alors tu pourras te ressourcer ».

Ma quête m’amena jusqu’au bout du monde aux Iles Féroé, ensuite jusqu’à la pointe sud de l’Italie ; puis je repris mon chemin et je suis allé vers les USA car en ce moment il y a du nouveau et puis encore vers l’est. Enfin et heureusement j’ai déniché quelques pépites et en voici une : SPIRIT. Détrompez-vous car même si le nom de ce groupe sonne anglophone, il s’agit ici d’un combo français, du côté de Saint Omer en Nord-Pas-de-Calais. Une idée reçue (la France est un désert en ce qui concerne le monde du métal) qui tombe : dans le désert il y a néanmoins des oasis où reprendre de nouvelles forces. SPIRIT a à son actif quatre démos VICTIMES (1998), PARADIS PERDU (2000), NOUVEL HORIZON (2002) et S’ENFOUIR…MOURIR (2006). C’est avec EFFACER QUI JE SUIS (2008) que le groupe publie son premier album et quel album, que du bon.

Nous tenons ici un concept album qui raconte la vie d’un bandit, un bandit pour qui le crime est sa raison de vie. Néanmoins las de cette vie avec l’aide d’un être cher, il cherche de se refaire une vie (effacer le passé). Est-ce que notre héros pourra renaître comme un phénix de ses cendres ou est-ce que son passé le rattrapera ? Je vous laisse le soin d’écouter cet album pour le découvrir.

Il y a les mélodies et un style qui varie du heavy au thrash avec une facilité et spontanéité unique. Le chant dans la langue de Molière est appréciable mais surtout le timbre de voix fait penser à un écorché vif, une sorte de Paul di Anno francophone, un chant agressif toujours juste, toujours entêtant.  Je retrouve ici enfin UN GROUPE où tous les instruments se taillent une part : la batterie omniprésente, une basse phénoménale, deux guitares souvent dans l’axe TWIN GUITARES comme du bon MAIDEN ou PRIEST. Des soli et des compos qui  me rappellent des compositions tirées tout juste de MASTER OF PUPPETS. Je ne décortique pas l’album car il s’agit ici d’un concept que je conseille à tous ceux qui aiment des gros sons, des bonnes mélodies et des titres directs. On marie bien des compos plus mélodiques (Survivre seul) à des titres vraiment « in your face » (Solitude, Relations obscures). La production est bonne et surtout les quatre ont plusieurs atouts qu’on devine à l’écoute : une bonne cohésion du groupe, un professionnalisme indéniable, la rage de réussir, le plaisir de jouer.
Un groupe à découvrir et à supporter.

Comme quoi il ne fallait pas chercher trop loin, il fallait chercher bien.

0 Comments 07 février 2009
Whysy

Whysy

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