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Dans ma chronique de « The Ancient Glory », premier essai de Rivendell, j’exprimais un regret : que le très bon potentiel du groupe ne lui permette pas encore de s’affranchir de ses influences, et que les compositions soient encore quelque peu « plates » : pas mauvaises, mais… il manquait vraiment l’étincelle qui aurait pu les rendre géniales.

Trois ans après son premier album, Rivendell remet le couvert. Et là, un grand pas a été fait. Falagar a tout simplement choisi de reposer davantage sur l’aspect folklorique de sa musique, et de varier un maximum les ambiances. Dépaysement garanti, et défauts du premier album en partie gommés, donc ! On attaque de la plus belle manière par une surprenante introduction évoquant clairement les mystères de l’orient. « Vale of illusion » rompt avec le premier album et offre à Rivendell de nouveaux atouts, de nouvelles couleurs, pour aborder l’album de la meilleure manière.

La suite s’avère du même acabit, de très bonne qualité : « The song of Eldamar » est typique du groupe, avec son tempo lent et sa douceur folklorique, mais l’on remarque que la production est bien plus claire que sur le premier opus, et que l’on distingue mieux le travail de chaque instrument. Le travail d’un véritable batteur en lieu et place d’une boîte à rythmes est également très convaincant. Et le chant, que ce soit en clair ou en black, est également plus affirmé. Quant aux textes, comme les amateurs de fantasy l’auront remarqué, pas de surprise, Tolkien reste la seule et unique influence de Falagar.

Avec «Misty mountains », notre héraut autrichien propose une plus longue embardée, dépassant les 10 minutes, mais fort heureusement assez variée, et proposant de très belles mélodies. On aurait espéré plus de variations de tempos, mais l’atmosphère magique et le soin du détail sont bien là, faisant de ce morceau une pièce épique trop longue mais néanmoins convaincante. Le passage acoustique de la troisième minute est très joli !

Mais ne vous y trompez pas, l’ambiance héroïque et sombre et toujours là, comme l’illustre par exemple « Mithrandir », ou la plus triste et plus prenante « Fall of Finrod », proposant une dimension tragique bien rendue. « The King’s triumph », quant à elle, renoue habilement avec l’influence Summoning, pour le plus grand plaisir de l’auditeur ! Cette pièce épique bien ficelée est à l’évidence l’un des points forts de l’opus.

Petit reproche persistant : on sent que le groupe continue de se chercher un peu, commençant à se détacher des racines qu’il trouvait dans un black lent couplé d’éléments folklorique, pour atteindre une alchimie plus harmonieuse. Ainsi, certains titres gagneraient à être raccourcis, et plus fouillés.


Entre influences orientales (« Vale of Illusion », « Dragon’s lair » et ses excellentes percussions et rythmiques catchy), douceur de la flûte et  de la guitare acoustique, tempo lent, et atmosphères épiques prégnantes, Rivendell nous offre un second essai bien plus convaincant que le précédent, vraiment très agréable à l’écoute. Et ce qui fait bien plaisir, c’est de penser que le meilleur est à venir avec « Farewell – The last dawn », dernier opus en date du groupe, sa plus belle réussite.


Gounouman

0 Comments 27 février 2007
Whysy

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