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Michael Pinnella, ce nom est peut-être encore inconnu de certains d’entre vous, mais beaucoup le reconnaitront comme le clavier de Symphony X. Toutefois, Pinella ne représente pas seulement Symphony X puisqu’en 2004 le génie du clavier sort un album solo nommé Enter By The Tweltfh Gate. Il est rare de voir des claviéristes sortir des albums solo, on connait bien sûr ceux de Richard Andersson ou ceux de Derek Sherinian, mais il en ira différemment de celui de l’américain. En effet, son travail est plus proche de celui d’un Jordan Rudess qui laisse prédominer le clavier sur tout l’album.

Petit flash back biographique : Michael Pinnella nait au beau milieu d’une famille musicienne et commence donc très tôt le piano, prenant dès l’âge de quatre ans ses premières leçons.  Le jeune Michael découvre la musique classique par le biais d’illustres compositeurs qui font son émerveillement : Mozart tout d’abord, puis Bach, Beethoven, Chopin. Plus tard, les noms de Deep Purple, ELP, Kansas et Dio vont venir côtoyer celui de ses grands compositeurs. Il découvrira également comment combiner deux passions musicales apparemment opposées que sont la musique baroque et le métal et ce grâce à Yngwie Malmsteen.
Aujourd’hui Michael se livre à un exercice périlleux, même pour un musicien de son envergure, soit créer un album avec pour unique instrument ses claviers. Tenir en haleine (Russel que fais-tu là ?) l’auditeur n’est pas chose aisée et on le sait, beaucoup de guitar hero s’y sont perdus. De plus ces albums se destinent le plus souvent à un public restreint de musiciens pouvant apprécier toute la technique mise en œuvre par le compositeur. S’il est vrai que cet album est technique il n’en est pas pour autant fade et lassant délivrant un flot incompréhensible de notes. Pinella possède un jeu d’une telle fluidité et utilise les sonorités de telle manière à ne pas tomber dans le brouhaha musical et technique. Le maître fait résonner les sons électroniques de ses claviers et les combinent aux sons de son piano pour faire naître un mélange classico-contemporain d’une saveur exquise. Les morceaux sont généralement courts si l’on exclut les trois premières pièces de l’album plus progressives. Tout au long de l’album Michael Pinnella nous dresse une fresque musicale incroyable de sensibilité et de virtuosité et ce ne sont pas les trois Piano Concerto qui me feront dire le contraire. De ces parties se dégagent les influences classiques de Pinella métissées de ses autres, teintant le jeu de l’américain d’un côté tantôt romantique, tantôt épique. Le son de l’album se fait cristallin et limpide afin de mieux mettre en lumière la beauté des mélodies.
L’album s’enchaine paradoxalement bien malgré la combinaison de sons électroniques typiquement prog et du piano à la sauce classique ; en font foi l’enchainement de Scriabin Etude Op.42 No5 et Moracan Lullaby. On retrouve également de petites merveilles progressives comme Edge Of Insanity, The White Room, Enter By The Twelfth Gate nous rappelant les influences du maitre.  Petit point noir : la boite à rythmes, qui même si très discrète, dérange la qualité du son, mais ce détail est vite oublié tant le jeu de Pinella est captivant.

C’est sans mal que Michael Pinnella devance dans mon cœur l’autre grand claviériste du circuit : Richard Andersson. Pinella vient nous signifier par cet album que son talent ne se borne pas uniquement à son travail dans Symphony X mais qu’il va bien plus loin. Le maitre semble bénéficier encore d’importantes ressources pour produire des albums de qualité. Evidemment cet album ne plaira pas à tout le monde et ne s’adresse qu’aux amateurs de disques instrumentaux, et de belles mélodies et pour les fans de Symphony X portés sur le côté orchestral du groupe. Si on avait l’habitude d’entendre Pinnella quelque peu masqué par les instruments de ses compères, ce n’est ici plus le cas et l’on peut mieux juger de son talent.

Dreamer

0 Comments 17 septembre 2006
Whysy

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