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De longs mois sans nouvelle parution d'Andreas Hedlund, ce fût une année 2013 inquiétante. Car  Vintersorg n'est pas du genre à glander, et ferait passer Steven Wilson pour un vacancier tellement ses side-projects sont nombreux. A tel point qu'on ne sait plus vraiment quel projet est alternatif à l'autre, et lequel est son principal. Mais tout ça, après tout, n'a aucune importance, tant qu'on a du bon son.

C'est souvent ce qui cloche un peu avec Hedlund, le mec est hyper talentueux bien sûr, mais pas au point de pouvoir sortir deux albums par an variés et très créatifs. D'ailleurs, personne ne l'est, hormis peut-être les Beatles entre 64 et 68 (4 ans, 8 albums, 12 singles, mais c'était une autre époque), ou alors Ty Segall, même si ça sent la comparaison forcée. Bref, tout ça pour dire qu'on pouvait légitimement être un peu déçu des dernières productions du suédois, notamment les récents Vintersorg, un peu trop hâtifs.

Heureusement, Cronian (le groupe) n'est pas Vintersorg (le groupe), car si dans Vintersorg (le groupe) Vintersorg (l'homme) est seul, dans Cronian (le groupe) Vintersorg (l'homme) est accompagné. De son Brun. Oystein Garnes Brun, l'âme de Borknagar, fondateur et principal compositeur, et seconde moitié de Cronian, apporte à Vintersorg (l'homme) ce qui semble lui manquer dans Vintersorg (le groupe). Ok j'arrête.

Alors qu'est-ce qu'on entend sur cet Erathems, troisième album du duo ? Eh bien on entend la suite de Urd (dernier album de Borknagar paru en 2012) en un peu moins bien, du black progressif plus vraiment black, un peu prog mais de là à le comparer à Yes n'exagérons rien, une sorte d'hybride. C'est ce qui est vraiment dommage d'ailleurs, car si les deux Cronian précédents, sans casser la baraque, avaient leur identité réelle, là il me semble entendre du Borknagar fatigué ou un peu poussif. Ce n'est qu'une impression globale bien sûr, cet album fourmille de détails réjouissants et une écoute prolongée ne pourra fournir que de résultats positifs.

End(durance) part III par exemple, bien que ressemblant beaucoup au chef d’œuvre qu'est The Winter Eclipse, est une vraie réjouissance. Et le presque instrumental Moments & Monuments, marque pour le coup une certaine différence, riche et agréable à écouter. En fait on est souvent dans l'agréable avec cet Erathems, rarement dans le génial, mais ce n'était sans doute pas l'objectif des deux compères. De l'épique nordique de très bonne facture, quelques bons riffs, des chœurs énergisants, pas de quoi déplier le Bifrost non plus.

Les fans et amateurs du genre apprécieront tout en constatant certains défauts évidents, les autres ont sans doute déjà passé leur chemin.

0 Comments 27 janvier 2014
Whysy

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