One Man Army And The Undead Quartet… voilà c’est dit ! Cet encore jeune groupe au nom à rallonge repose sur une partie de l’ancienne line up des défunts The Crown, groupe de thrash mélodique qui aura marqué son époque. Tous nos musiciens proviennent d’horizons plus ou moins semblables il n’est donc pas surprenant d’obtenir au final un mélange death/thrash aux influences aussi mélodiques qu’old school pour un second disque d’une platitude absolue.

« Error In Evolution » n’est qu’un pétard mouillé dont le seul bon point provient d’une production à toute épreuve qui dissimule, par un son massif et puissant, des compositions pauvres et avares en bonnes idées. Nos suédois ne proposent pas moins de 9 compositions aux plans vus et revus dont la seule qualité provient d’un excellent niveau technique : les solis de guitares sont solides bien que manquant totalement de feeling et/ou de personnalité. Et c’est un peu le problème de tout l’album ! « Error In Evolution » ne propose strictement rien d’intéressant au point de vue musical avec des titres comme « Mine For The Talking » , « Knight In Satan’s Service » , « The Sun Never Shine » , « Hail The King » ou même « See Them Burn » ayant tous en point commun le même vide artistique provoquant un alourdissement incontrôlé des paupières. Ainsi l’album manque totalement de relief avec des structures linéaires dont les seuls changements de rythme ou breaks manquent tellement d’audace qu’on ne les remarque pas. N'espérez aucun refrain digne de ce nom, ils sont inexistants...

Nos musiciens ont bien du mal à tenir la distance, même la reprise de Alice Cooper « He’s Back (The Man Behind The Mask) » agace par son refrain totalement raté. C’est là encore l’une des faiblesses de l’album. Johann Lindstrand, vocaliste, semble se demander ce qu’il fait dans cette galère tant sa performance manque de conviction. Il vogue sur des lignes vocales sans aucun génie et sa voix, qui faisait des merveilles à l’époque, est aujourd’hui quelconque… Comme quoi la puissance seule ne fait rien. Evidemment ses incursions en voix claires n’apportent aucune profondeur à une musique qui reste, je le répète, d’une platitude affolante. S’il fallait sauver quelque chose je dirais que dans ce déluge de médiocrité surnage « The Supreme Butcher » et « Heaven Knows No Pain » qui, aidés d’un rythme sympa pour l’un, et d’un refrain bien pensé pour l’autre, empêchent le disque de sombrer davantage.

Ce disque ne mérite pas une chronique plus longue.

Voilà encore l’exemple type du groupe au gros line up (ex-The Crown, Impious, ex-Persuader) mais à l’inspiration inexistante signée chez un major tandis qu’une foule de groupes aussi talentueux qu’originaux meurent faute de reconnaissance. « Error In Evolution » est une insulte au métal extrême et une telle daube ne trompera personne : fuyez !

…TeRyX…