Il existe sur Heavylaw un être très spécial. Pas vraiment un humain, il tient plus de l’animal à vrai dire. Un animal qui aime vivre dans un climat chaud et humide, son habitat se site en océan indien : l’île de la réunion. Des blagues vaseuses circulent sur lui, notre chargé de communication, mais j’en garderai le secret. Certains le surnomment crétin des îles, d’autres le préfèrent sous son diminutif : Sog. Le Sog est un être à priori gentil, un être qui promeut votre webzine préféré au niveau international, l’être qui traque les partenariats, et il est celui responsable de la masse de promos que nous recevons chaque jour. Il est très poli, courtois et il aime rendre service. Il y a quelque temps, il s’est fait de très jolies tresses avec ses longs cheveux sombres, mais cela n’a duré qu’une semaine, donc le Sog, par son comportement incroyablement complexe, décida d’en revenir à une coiffure métalleuse plus habituelle. Un soir alors que je manque d’inspiration pour l’une de mes chroniques, je lui demande d’une extrême gentillesse de m’en écrire l’introduction… C’est alors que se produit le drame ! Le Sog montra tout d’abord les dents, puis il me sauta au visage avec une violence inouïe en rugissant : « Mais ce n’est pas mon boulot ! » … Phrase suivie d’un geste obscène ! Le Sog devint alors un être craint par toute l’équipe et désormais il vit reclus dans une grotte près du Cirque de Mafate…

Et pourtant le Sog me doit soumission ! En effet, il y a quelques semaines je lui expose mes nouvelles trouvailles musicales jusqu'à ce qu’il tombe sur ce jeune groupe finlandais : Poisonblack. Comme un petit enfant à la veille de Noël, le Sog frétille de la queue et court dans tous les sens ! Il semble adorer cette musique alors que leur second album « Lust Stained Despair » résonne dans ses grandes oreilles. Un disque aux consonances gothiques moulé dans une production très heavy agrémenté de refrains énormes ! Le Sog est très intelligent, il sait que s’il existe un deuxième album, il y en a forcément un premier ! C’est donc dans le souci de combler cette lacune que je me lance aujourd’hui dans la chronique du premier disque de Poisonblack, une chronique que je dédie à mon Sogounet. « Escapexstacy » (à tes souhaits Sog) est un disque très différent de son successeur mais je suis sûr que tu l’aimeras beaucoup !

Tu vois mon Sog, même un groupe très jeune peut évoluer en l’espace de deux albums. Certes les bases musicales restent les mêmes, mais les saveurs sont différentes. « Escapextasy » va développer le côté gothique de la formation par des rythmes majoritairement mid tempo, des guitares très mélodiques, une basse très présente qui renforcera le côté grave de la musique et un chanteur au timbre excellent dont le talent ne fait plus de doute. Car comme tu le sais, Sog, il s’agit cette fois ci de Juha Pekka Leppäluoto (Charon) tandis que ton coup de cœur Ville Laihiala ne s’occupe que des guitares ! Je te comprends Sog, tu es impressionné par la qualité du line up, et bien moi aussi ! Et pour une fois ce n’est pas du gâchis… Habituellement les groupes de métal gothique ne brillent pas par leur originalité, Poisonblack non plus tu me diras, mais sache mon piti Sog que l’intérêt du groupe se situe ailleurs ! La grande force ce sont les mélodies, d’une richesse et d’une beauté vraiment remarquable. Les harmonies vocales sont parfaites et J-P possède un timbre gothique classique, chaud et suave. A dire vrai il enivre chaque chanson d’un parfum mélancolique doux et agréable… « Que ? Oui Sog je suis également poète… Et puis je l’appelle J-P si je le veux… Ho tu arrêtes de râler ! » Actuellement je suis attaché à une chaise, Sog n’est pas content car j’ai oublié de parler des refrains… Il me tient en otage et me chatouille les pieds (le pauvre) avec une plume… En effet, il sait se montrer très persuasif mais j’ai gaffé. « Escapexstacy » est un recueil d’hymnes tous plus forts les uns que les autres. Chaque refrain est conçu de manière à ce qu’il frappe là ou ça fait mal.

Déjà en 2003 Poisonblack faisait preuve d’un talent insolent autant au niveau mélodique que vocale. Les 10 chansons qui composent cette galette sont des petits chefs d’œuvre, toutes différentes et complémentaires. On note ainsi de véritables tubes comme « Love Infernal » , « All Else Is Hollow » , « Illusion-Delusion » et « The Glow Of The Flames » ou des chansons plus atmosphériques comme la très forte « In Lust » , « The Exciter » aux mélodies plus horrifiques et ma petite préférée « With Her I Die » : magnifique à tous les niveaux… chant, mélodie, émotion… tout y est parfait. Tu vois mon petit Sog, même avec tes grosses oreilles pointues tu peux être charmé par une musique si envoûtante !

En l’espace de 3 années, Poisonblack signe deux albums très différents mais complémentaires. Alors que ce « Escapexstacy » développe la facette gothique et mélancolique, le nouveau « Lust Stained Despair » est plus axé sur la puissance et l’efficacité. Poisonblack est donc un groupe qui se découvre petit à petit et qui présente de nombreuses facettes. Ces deux albums sont de qualité égale et tout le monde pourra y trouver son bonheur. Message à tout ceux qui ne connaissent pas le Sog… Approchez-vous doucement et avec une extrême précaution, il attaque plus vite que son ombre. Au pire vous pouvez l’amadouer avec du poulet boucané… Ça me donne faim tout ça d’ailleurs !

...TeRyX...