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Ahhhh, le heavy à chant en français, ça rend nostalgique d'une période que je n'ai malheureusement pas connue. On pourrait citer pêle-mêle ADX, Satan Jokers ou encore Killers dans ce style, et maintenant, Désillusion, avec leur deuxième galette nommée Esprit Maudit reprend le difficile flambeau de cette musique souvent critiquée et dénigrée mais jamais égalée.

Une intro un peu flippante nous accueille en commençant l’écoute de ce cd de Désillusion, avec des accords tout simples, on se croirait en plein Tim Burton. Tout d’abord, la première chose qui surprend, outre la musique bien péchue des parisiens, est la prod’ qui est plus que correcte pour un deuxième album de ce combo, le son est bien rentre dedans comme se doit de l’être un album de heavy traditionnel 80’s. On regrettera cependant peut-être une batterie un peu uniforme et en retrait dans la galette. Les solos sont bons mais sans plus vraiment, pas de quoi révolutionner le genre. Petite touche, certes minime mais ô combien agréable que l’on peut entendre dans plusieurs morceaux, c’est les changements de rythme. Avec des pistes d’une durée totalement non-formatée (De 1minute pour la piste d’intro à 10 minutes pour la reprise de Vulcain avec Rock ‘N’ Roll Secours) Désillusion frappe, on doit le dire, assez fort musicalement, en gros, ça déboîte quoi.

Le chanteur de ce groupe, répondant au doux nom de Jimmy a vraiment une voix bien typée heavy 80’s et les quelques cris poussés ça et là, au lieu de nous écorcher les oreilles comme d’autres qui se sont essayés au registre aigu, sont assez agréables et rajoutent une touche un peu fraîche à l’ensemble qui peu paraître un peu figé au premier abord. Deuxièmement, au sujet des paroles (car il faut bien y arriver tout de même) c’est avec beaucoup de surprise que le groupe s’en sort avec les honneurs, je m’explique : Comme je le disais avec un autre groupe, sortir un cd dans la langue de Molière n’est pas donné à tout le monde et Désillusion s’en sort super bien, un peu comme Satan Jokers en fait, mais la touche kitsch des années 80 en moins, avec des rimes beaucoup moins hasardeuses et des sujets beaucoup plus sérieux que leurs confrères (prendre par exemple Fin D’une Vie qui traite avec justesse l’euthanasie, sujet ô combien difficile). Le registre abordé par le combo est tantôt sérieux (comme je le disais quelques lignes plus haut) tantôt axé horreur (Esprit Maudit, Loin De Notre Temps, Jack L’Eventreur) mais toujours avec justesse, sans trop en faire, ni trop peu, sans donner dans le gore ni survoler les sujets sérieux évoqués plus tôt.

Au final, Désillusion nous offre dans cette galette un concentré de bon riffs et de bonne musique qui fait du bien à entendre tellement ça sonne frais mais aussi travaillé. Tout ce qu’on peut dire, c’est que le combo parisien est en bonne voie pour reprendre ce flambeau.

0 Comments 10 mars 2009
Whysy

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