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Aux hommes qui ne savent plus d’où ils viennent. A ceux qui oublient d’honorer la mémoire de leurs fiers ancêtres. A ceux qui, tournés vers un futur qui se veut collectif et communautaire, oublient la noblesse de leur propre héritage, la beauté de leur terre natale… A ceux qui ne savent plus qui ils sont, Tuagh, héraut et seul maître à penser d’Askival adresse un message et propose un voyage : le retour vers les origines, pour retrouver l’ancienne, l’authentique fierté païenne, et libérer le monde moderne de son actuelle dégénérescence ! Askival est une arme, fièrement brandie, prête à frapper ! Une arme, qui ne restera fidèle qu’à son seul et unique majestueux étendard : le Pagan Metal !


Ainsi, ne croyez point ce que vous pourrez lire à droite ou à gauche sur le net. Ce one-man band unique, fleuron des vertes prairies écossaises, n’a rien de national-socialiste ou de purement radical. Il a simplement choisi, comme beaucoup d’autres avant lui, de reprendre le flambeau de la lutte contre les religions monothéistes et la dégradation de notre société, qui selon lui, s’est progressivement détournée de l’essentiel. Mais que vous partagiez ou non l’avis de ce talentueux guerrier ne doit point vous détourner de l’essentiel : sa musique. Or, autant le dire tout net, Askival…. C’est génial !

Rarement un one-man band ne m’aura autant impressionné du point de vue de la maîtrise instrumentale : car à ce niveau-là, tout me semble parfait sur ce disque. Depuis les rythmiques, saccadées mais dont le son un peu sourd ne masque ni la créativité, ni la précision, jusqu’aux excellents riffs de guitare, en passant par les claviers, imposants sans être trop kitsch (un dangereux écueil ici très bien évité), en passant par les passages folkloriques, de très bonne facture, ainsi que le chant, qui sait se faire black et rageur, ou clair et noble, rien n’est à blâmer. On ne peut que s’incliner devant une telle maestria, une telle maturité dans l’expression. Car ce qui m’a le plus surpris, après plusieurs écoutes de ce très bel album, est qu’aucune influence n’apparaisse trop ouvertement, au point de s’en avérer envahissante.

Askival crée son propre univers, mâtiné de forts accents folkloriques (guitares acoustiques, flûtes, voire cornemuses sur l’introduction), de réminiscences black (le chant rageur et torturé, certains riffs), voire heavy, en bref : du pur Pagan Metal, qui transpire la sincérité et la conviction (les chœurs sont terriblement prenants et efficaces ; sur « Forged in the Fires of Alba », entre autres…).

La présence d’un long morceau épique de 15 minutes d’entrée de jeu prendra certes l’auditeur par surprise, mais au final, ce titre sera un peu à l’image de l’album : prenant, majestueux, certes trop long, mais contenant des passages gorgés de puissance et de beauté. Le final est particulièrement étonnant, avec cette aura que portent les claviers, alliés à la puissance des rythmiques… Il y a bien longtemps qu’un groupe ne m’avait plus donné cet extraordinaire sentiment, d’écouter quelque chose qui s’élève vers l’infini, qui nous dépasse et que l’on ne peut comprendre… Qui s’inscrit dans l’éternité ?

Citons aussi dans les moments forts la glorieuse « Forged in the Fires of Alba », la mélancolique et délicate « Sorrow of the sun », où la chanteuse païenne Runahild Thrumublom fait une apparition remarquée et nous concocte un merveilleux duo, l’introduction efficace de « Whispers in the breeze »… et plus généralement, les interludes instrumentaux, un peu longuets, mais tous pertinents (très ambient « Elderpath », très folk « Fields of Thistles… »..). Si l’on excepte quelques longueurs, et un son manquant parfois de clarté, on obtient vraiment un album de très haute volée.


Ce qui m’impressionne sans doute le plus chez Askival, en dehors de ces influences si bien digérées, de ce talent de multi-instrumentiste achevé, c’est cette magie assez unique, ce style finalement très personnel, cette conviction que l’on sent si fort que l’on en brandit le poing vers le ciel, le toisant d’un air vengeur…. Un pagan Metal cru qui sait se faire atmosphérique et accrocheur, sans compromis et pourtant mélodique, furieux et délicat…. Décidément, l’illustration de couverture, quoique jolie, ne retranscrit que maladroitement la force des émotions de ce premier album, premier coup de maître… Qui, en dépit de quelques petits défauts, se classe parmi mes plus belles surprises de ce début d’année. Askival est à découvrir, et surtout à suivre de très près. Un futur grand est né ?


Gounouman

0 Comments 10 janvier 2009
Whysy

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