Vous avez un nouveau son, pouvez-vous nous parler de ce changement ?
C’est la première fois que nous travaillons avec un producteur externe et cela se ressent au niveau du son. C’est plutôt positif car c’est le son que nous recherchions lorsque nous avons commencé à travailler sur cet album. Nous voulions faire quelque chose de différent, faire évoluer Evergrey plus que par nous-même. Quelqu’un qui vienne et nous dise : « Hé les gars peut-être qu’il serait mieux de faire comme ça ou comme ci… » L’album est une sorte de mélange de ses idées et des nôtres. Il faut que les morceaux sonnent aussi bien dans un petit baladeur que sur une grosse chaîne hi-fi.

Et vous comptez passer en France bientôt ?
Pas tout de suite mais nous allons tourner en France oui. Malheureusement il me semble que la tournée se déroulera après l’été. Mais c’est une bonne chose, ça permet aux gens de vraiment se plonger dans l’album et l’apprécier pour ce qu’il est et chanter plus fort lors des concerts.

Pouvez-vous nous expliquer le titre de l’album « Monday Morning apocalypse » ?
Si tu regardes la pochette tu pourrais croire que l’on a eu une apocalypse d’alcool. En fait un jour Tom est arrivé avec ce titre, ça sonne super bien. Les gens réagissent à un tel titre et à la couverture qui est super. Pour moi Monday Morning Apocalypse ça signifie que des évènements peuvent arriver à tout moment. L’apocalypse est quelque chose de mal, enfin la plupart du temps. Et ça peut signifier n’importe quoi. Ma grand-mère est à l’hôpital à l’heure actuelle et je ne sais pas si elle va nous quitter et si c’est le cas ce serait une apocalypse pour moi. Et si elle meurt un lundi ce serait ma Monday Morning Apocalypse. Des tas d’apocalypses se passent régulièrement dans le monde pour des millions de personnes.

Y aura-t-il un clip pour cet album ?
Oui, Monday Morning Apocalypse, le titre éponyme. Il a déjà été tourné.

L’artwork de cet album est moins poétique, pourquoi ce choix ?
Je pense que nous sommes cinq gars assez bruts, assez mauvais. En vérité nous pouvons être humbles et charitables mais nous faisons ressortir une de nos facettes. Cette pochette est accrocheuse. On voulait faire une pochette de laquelle les gens parlent et ça marche. C’est la première fois en six albums que les gens parlent de la pochette. Comme nous disions nous voulions faire quelque chose de vraiment différent, les gens nous en parlent souvent. Nous avons gagné : 1 à 0 pour Evergrey (rires). Je crois que nous allons continuer parce que les gens sont curieux, nous avons déjà des fans mais c’est un bon moyen d’attirer des personnes extérieures à notre fanbase.

Le bonus japonais sur « The Inner Circle » est « Recreation Day » en acoustique, pensez-vous jouer un jour un set tout acoustique ?
Ce serait très cool. Mais il faudrait pour ça réarranger des anciens morceaux, entre douze et quinze. Nous aimons bien l’acoustique. Ce serait sympa de faire une tournée dans seulement des petites salles intimes et de jouer en acoustique. C’est très Evergrey mais c’est très différent car ça apporte une autre dimension à l’ensemble. Et c’est vraiment amusant à jouer ensemble car cela donne un autre son, ça rock bien. C’est une autre dimension.

Quel est votre titre favori sur « Monday Morning Apocalypse » ?
Henrik : Je dirais toutes mais j’ai une préférence pour le morceau piano et Closure aussi.
Tom : Je pense que In Remembrance est un bon titre. Ce qui est bien dans cet album c’est qu’il est difficile d’en choisir une parmi les autres parce qu’elles sont toutes excellentes.
Henrik : Pour reprendre un vieux cliché je dirais que tu n’aimes pas un de tes enfants plus que les autres. Bon c’est un peu vieux jeu mais j’adhère. Pour une fête Monday Morning Apocalypse est un bon titre mais pour se poser, le morceau piano est vraiment cool. Il botte bien le cul.
Tom : Les filles peuvent baiser sur Lost. Remarque les garçons aussi. (rires)

Parlant de « Till Dagmar » d’où vient ce morceau ?
Rikard a écrit cette chanson pour sa grand-mère à ses funérailles. Et lorsque nous avons commencé à enregistrer l’album il a voulu enregistrer ce morceau et le dédicacer à sa mère. Donc il a commencé à nous le jouer et notre réaction fut « Putain mais qu’est-ce que c’est ? C’est la plus belle chose que j’aie jamais entendue. Nous nous devions de la mettre sur l’album. C’est un hommage à la grand-mère de Riki. C’est un peu la bouffée d’air de l’album.

Avez-vous un thème principal sur cet album ?
Non. (rires)

D’où vous est venue l’idée de « When The walls Go Down » (voix samplée)?
Tom : En fait tout l’album est basé sur les questions fondamentales. Cette chanson parle de l’hypocrisie, de la frustration et du manque d’honnêteté envers les autres. C’est une des chansons dont je suis le plus fier parce que chacune des parties correspond à l’un d’entre nous. Moi c’est la première puis Rik vient se placer etc… On a donc unifié ce morceau, on a rajouté les samples et c’est devenu un morceau très puissant.

Avez-vous des side projects ?
Non. Enfin on a quelques trucs mais on est tellement pris par Evergrey en plus j’ai de la famille à m’occuper.

Que pensez-vous du public français ?
Génial, on aime la France. Mais on est déjà venus trop peu de fois par rapport à ce qu’on aimerait faire. On ne peut pas être dans plusieurs endroits du monde en même temps. Mais nous sommes déjà venus et nous en sommes contents.

Y a-t-il un groupe avec qui vous aimeriez tourner ?
Tom : J’aimerais bien tourner avec Iron Maiden ce serait cool.

Ton but semble un peu haut.
Pas tant que ça. On a failli faire la tournée européenne avec eux donc bon... Mais on ne l’a pas fait mais presque. Faudrait que j’en parle au management.

Merci Tom (ndt : Henrik étant parti en cours de route) ce fut un plaisir.
Moi aussi.