La découverte du groupe s'est faite il y a 4 mois en traînant sur des sites web, et à vrai dire je n'y ai jamais cru, et je n'y crois toujours pas...

On aurait pu croire à une bonne vieille blague, à un pari entre potes avec du sang dans l'alcool mais jamais on aurait pensé que Trick Or Treat aurait pu être le nom d'un groupe et encore moins Evil Needs Candy Too, le nom d'un album, et qui plus est, est de qualité.
Initialement formé pour être un tribute à Helloween, le groupe vagabonde de bars en bars italiens pour essayer de se faire connaître. Le répertoire du groupe se limite à celui d'Helloween. Petit à petit, on se fait connaître, les gens leur demandent alors de jouer des compositions personnelles, ce qu’ils feront....puis ces mêmes gens les questionneront sur un éventuel album....ce qu'ils enregistreront.
Sur quel ton prendre ce Evil Needs Candy Too, du point de vue de l'extérieur, on ne peut le prendre que sur le ton de la comédie, la pochette annonce de suite la couleur et les titres des chansons ne feront que confirmer ce sentiment.

Si on se penche un peu plus sur le contenu de l'album, on se rend bien vite compte que l'album est bien plus qu'une simple comédie. Alors oui en effet, Trick or Treat exagère lourdement les clichés de la scène speed italienne (et volontairement!), mais musicalement...le groupe a son propre son! Bien évidemment, il ne faut pas oublier que le groupe a longtemps exercé du Helloween, alors ce n'est pas surprenant d'y retrouver certaines influences! Mais voilà, le speed mélodique joué par ces musiciens est parfaitement contrôlé et exécuté, la grosse claque; et qu'on se prend des hymnes à droite et à gauche, sans bien comprendre d'où ils viennent, de la double pédale en veux-tu en voilà. Mon grand favori (allez savoir pourquoi) est le titre Like Donald Duck qui commence par un solo de Daffy en personne et repris ensuite par Guido Benedetti, le gratteux de la bande. Pffffff, mais quelle bombe. Mais cette puissance dégagée par les titres ne serait rien sans la présence de l'excellent chanteur Alessandro Conti, qui par ses lignes de chants, interprétées avec perfections, nous en fout plein la vue, écoutez donc le doublet Perfect Life et Back To Life et vous verrez... j'en ai des frissons rien que d'en parler!Je le dis souvent, mais c'est grâce à ce genre de groupe que nous savons pourquoi nous aimons cette musique!
A noter aussi un petit bonus (je ne sais pas s'il sera disponible pour la version européenne), mais le groupe a repris le thème du Film de l'histoire sans fin au même titre que Dragonland, ce mélange de rapidité et de tendresse propre au film est vraiment fulgurant! Et question reprise, pas de Helloween, mais plutôt le surprenant Girls Just Want to Have Fun de la charmante Cindy Lauper, en un mot, ENORME ! (Like Donald Duck et Girls Just Want to Have Fun sont disponibles sur leur profil MySpace dont le lien se trouve dans "Plus d'Infos")

Un point important également, est au niveau des paroles, je crois n'avoir jamais autant ri en écoutant de la musique, l'intro résume parfaitement cet esprit assez déjanté qu'il y a sur cet album...et voilà l'originalité du groupe, si elle ne se ressent pas musicalement, elle se trouve dans les lyrics. Comme quoi on peut être original avec la même musique.
La production, ne cherchez pas c'est de l'italien,on est loin d'un gros son à l'allemande, mais ce qui est le point fort de ce type de prod, c'est que c'est vraiment chaleureux comme ambiance, en tout cas moi j'adore.

Bref, si vous voulez du pas sérieux, des titres puissants enrichis de refrains titanesques, je ne saurais vous conseiller cet album, du happy métal par excellence...car pour moi, on tient là les véritables héritiers des citrouilles enragées...Merci à eux Duck