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Qui n'a jamais entendu parler de Jon Oliva, rien qu'avec Savatage, le bonhomme est devenu assez connu et avec Trans Siberian Orchestra, il n'a fait qu'enfoncer un clou et une idée qu'on avait déjà de lui, à savoir que c'est un homme plein de talent. C'est avec Jon Oliva's Pain que le père Oliva se lance dans son projet solo, laissant de côté Savatage et Trans Siberian Orchestra pour un moment et Festival est donc le cinquième album de ce groupe au combien talentueux.

On va éviter de s'attarder sur la prod', Jon Oliva a l'habitude des choses produites à la perfection et encore une fois, il nous fait pas mentir, tout est parfaitement mixé et aucun instrument ne surpasse un autre dans le son envoyé. La composition est en béton armé comme d'habitude (encore une fois) et rien qu'à l'écoute du premier titre nommé simplement Lies, on peut se rendre compte que ça envoie du bois mais sans trop en faire, tout est parfaitement dosé; outre une guitare délivrant des solos inventifs et donnant un fond sonore tout à fait maîtrisé par Matt Laporte et Tom McDyne, outre la basse offrant une rythmique costaud sans pour autant couvrir les autres instruments, c'est aussi un clavier que l'on entend dans des solos tout droit sortis de films de science fiction et tout cela entretient cette atmosphère étrange qu'on peut percevoir sur des pistes comme Death Rides a Black Horse ou encore dans Festival (titre de l'album au passage) on peut discerner dans le fond sonore, un son tout droit venu d'un manège (la petite intro nous donnant le ton de cette piste) A noter le petit passage jazzy dans Afterglow du plus belle effet, sorte de césure à plusieurs endroit de ce morceau avant d'avoir des solos de guitare dantesques. Loin de moi l'idée de dire qu'il n'y a rien à attendre de ce nouvel album de Jon Oliva's Pain, le groupe nous donne encore une fois une bonne prestation pour cet album, plein de surprises et d'imagination comme on pourrait s'y attendre de Mr. Oliva.

On arrive donc au sujet qui partage, à savoir la voix du chanteur. Jon Oliva, sa voix, on aime ou on aime pas. Pour les habitués de Savatage, celle ci ne posera aucun souci, en effet, le ton rauque ou même torturé de la voix est familier et s'adapte parfaitement aux chansons de l'album, à l'instar d'un Bon Scott, Jon Oliva ne se force pas pour avoir cette voix et ça se ressent dans la justesse de sa prestation, la voix est constante et justement placée. En revanche, pour les gens novices à cette voix, elle sonnera probablement fausse, mal ajustée ou encore forcée (mais il n'en est rien) et c'est là où je pense que ma chronique ne sera pas totalement en accord avec tout le monde (mais quelle chronique l'est, on ne peut satisfaire tout le monde n'est-ce pas?) Jon est ce qu'il est et il est bien évident qu'il refuse d'adapter sa voix pour satisfaire plus de gens et attirer plus de fan, ce refus de la facilité pour son groupe ne peut être qu'acclamé même si beaucoup de gens seront frustrés par cette voix si particulière. La présence des chœurs dans les différents refrains donne un certains sentiment du épique dans le travail de Jon Oliva qui n'est évidement pas à négliger, loin de là.

La seule chose qui fait que cet album n'ai pas une note maximum est que la voix de Jon est trop constante, ce qui entrainera peut être un sentiment de lassitude chez l'auditeur, les interludes au milieu du cd (comme Looking For Nothing) ou même au milieu des chansons (comme le Afterglow sus-cité) donnent cependant un souffle nouveau à la musique qui empêchera cette même lassitude.

0 Comments 14 mai 2010
Whysy

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