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Paradisio, Boîte naturiste de centre gauche , quartier général du Malmsteen Police Institute.

Vous le savez aussi bien que moi, amis lecteurs désoeuvrés par l’absence prolongée de Richard Andersson (le claviériste hein, pas Mc Gyver :p),  être le chef du Malmsteen Police Institute  n’est pas toujours une sinécure…  Noan je ne parle pas des Malotrus dirigés par Chris dont la mission est de surveiller et traquer les usurpateurs et  qu’on appelle dans notre jargon les « Mal au trou »(Les Malotrus, hein, par leur chef, émérite claviériste et gogo dancer de renom dans toute la Charente maritime)autant pour caricaturer leur acronyme que pour exorciser la peur des séquelles gardés par tout agent tombé entre leurs mains....  Parce qu’on rigole chez les Malpolis (confer cette chronique)haha hum bon où j’en étais !! ah oui, le souci actuel des Malpoli est  de faire face à la productivité  des néo- classiques . Ils sont comme ça les perruqués en chemise à jabot et redingote fluo, ils hibernent toute l’année et tout un coup, ils sortent leur album en même temps.  2010 est, entre autres choses, l’ANNEE du métal néo-classique et parmi les nouveautés soumises à notre expertise,  notre institut a l’honneur de se pencher sur une formation inédite qui présente en cette fin d’année son premier effort. Un agent vient de me l’apporter en marchant sur les mains,  c’est comme ça qu’on traite les novices, chez les Malpoli.

Avachi au zinc du PMU du boulevard Magenta, j’étais alors  plongé dans une vision rétrospective de mon enfance au monastère des trapeurs trapezistes de Trappes  où un formateur recherché depuis par toutes les polices mais couramment désigné en ces pages sous le pseudonyme de Bonobo m’a laissé un souvenir impérissable : « Retiens deux choses, jeune frifrelin, la bière française c’est comme L’eau, ça rouille »et la deuxième chose, ô grand poilu de la jungle ?? La deuxième quoi ?? ah fais pas le malin et va me nettoyer le grenier du monastère avec ce cure dent) Ah quel parcours pour arriver à la tête des Malpoli ! Tant d’obstacles franchi à coup de chaînes de vélo rouillé mais ça en valait la peine car aujourd’hui je peux me délecter d’une nouvelle sensation suédoise de métal néo- classique, les bien nommés Stratosphere qui sortent leur premier effort cette année. Fortement teinté de Hard FM précieux et sucré, ce groupe est d’abord un son et une démarche qui puise ses racines dans la folie des années 1980.  Dans une veine assez  proche de Vindictiv ou de Signum Regis grâce à la voix très reconnaissable de Goran Edman (Malmsteen, Richard Andersson Odyssey..) ces Suédois développent une musique efficace et mélodique qui se rapproche aussi  de Royal Hunt tant le clavier de Jeppe Lund, mentor et leader du groupe est l’instrument phare de leur musique.

Ici, foin de Richard Clayderman ici, le  début d’album est très percutant mais centré sur les pianos (Russian Summer, Battle Within) et la voix limpide et claire d’Edman ("he’s a soldier, he’s a hero").Très Fm dans une veine US et sucrée qui évoque tour à tour Last Autumn's Dream ou Brother Firetribe, les titres déroulent avec bonheur que ce soit l’aseptisé Street of Moscow ou les ballades Ennemy Of My Soul, Princess of the night ou Streets Of Moscow tant les mélodies précieuses s’imposent directement et facilement dans notre esprit. Il faut admettre que ce type d’exercice nécessite la maîtrise d’un équilibre très fragile entre kitch désuet et efficacité de générique TV des années 1980 et que Stratosphere échoue parfois à maintenir des compositions de qualités sur toute la longueur de l’album. Ils se vautrent même largement dans la facilité avec Shining Star et China Girl qui constituent un passage à vide de ce Fire Flight, comme l’introduction ratée de VIP.

Le répondant des guitares est d’ailleurs  assez inégal, on passe  des lignes gratouillantes hein,hein,hein qui servent de support au nappe de clavier (Russian Summer), sans prendre leur envol, au guitare qui pleure (Fire Flight, Princess of the night) et aux déchaînements malmsteeniens en soli. Le titre Rendez est ainsi une merveille du genre qui rappelle Martial Art, instrumental majeur d’André Andersen ou le tonitruant Brutal mentor de Time requiem, un titre qui vient réveiller les morts, déclaration de maestria assez orthodoxe mais toujours plaisante. Ce morceau  dynamite l’écoute globale de l’album (la fin s’inspire ouvertement des soli de Merlin's Castle de Malmsteen) et ouvre un cheminement alternatif à l’évolution musicale de Stratosphere. Les qualités techniques et la patte langoureuse des mélodies  de  ce  Fire Flight sont évidents avec  parties enivrantes et efficaces, qui donnent envie de fredonner l’air.

Le potentiel de Stratosphere est donc bien là !! Dans un créneau assez marginal mais en plein essor, Stratosphere a su réalisé un album immédiat, précieux et qui est rehaussé de quelques morceaux tubesques et d’une voix agrable. La concurrence est forte en matière de métal néo-classique cette année (Mistheria, Signum Regis, Golden Resurection sans parler de la venue due l’album du Maître lui-même) et ce Fire Flight ne renverse certes pas tout, mais il est fort à parier que Stratosphere sera, au moment des bilans, dans le haut du panier.

0 Comments 13 novembre 2010
Whysy

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