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L’avantage avec les groupes inconnus c’est qu’avec un peu de chance on va tomber sur quelque chose de super original, novateur et qui s’éloigne des sentiers battus.
Mais ce n’est pas toujours le cas et il peut également arriver que l’on tombe sur un groupe dont le manque d’originalité n’a d’égal que la pauvreté technique. Et avec Destructor je crois que je suis tombé sur le parfait prototype du groupe Heavy/Thrash bourrin comme  on n'en fait plus. Rien que le titre de l’album Forever in Leather  qui doit être un hommage caché au motard des Village People vaut déjà son pesant de cacahuètes.

Pour les ignorants comme moi qui ne connaissent pas ce groupe à ce qu’il parait culte (un de plus !!!), Destructor est un groupe américain qui a sorti son premier opus Maximum Destruction (de vrais poètes ces garçons) en 1985. Manque de bol pour Destructor, 3 ans plus tard alors que le second album était en gestation leur bassiste se fait assassiner (c’était donc surtout un manque de bol pour lui !!) et le groupe va jeter l’éponge pour finalement revenir en 2000 avec enfin un nouveau bassiste à la hauteur.

8 ans et quelques morceaux  plus tard le groupe est de retour  avec ce Forever in Leather   qui détruira à coup sur les oreilles fragiles (dont les miennes) mais qui ravira sans aucun doute les amateurs de musique bourrine au possible.
Au programme donc de cette ode aux fleurs et à l’amour 11 titres de Heavy/Thrash comme je n’en avais plus entendu depuis longtemps. Pour un peu j’ai eu l’impression d’avoir pris une machine à remonter le temps pour me retrouver en pleine vague Speed/Thrash initiée par des groupes comme Savage Grace ou Dark Angel.

D’un Tear Down  The Heavens assez Heavy en passant par un Skull Splitter carrément sauvage (le groupe Destruction n’est pas loin), Destructor sort les chaines et les clous pour nous prouver qu’il n’a rien perdu de sa hargne.
Et le reste des compositions sont autant de déflagrations  dignes du premier opus de Metallica : World of War écrase tout sur son passage avec son tempo de mammouth et des guitares dignes de Massacre à la tronçonneuse le film.
Damage Control moins rapide se concentre sur un rythme entrainant plus typé Heavy Metal avec en prime un chant grave qui tranche avec les standards habituels.

Retour au total Speed avec Unleashed et sa rythmique proche du Punk/Hardcore  comme pouvait le faire un groupe comme Discharge : simple, sans fioriture et donc parfait pour se dévisser la tête lors d’un concert. Un titre sans prétention mais diablement efficace.
Precision Devastation où l’art d’accrocher l’auditeur avec un riff d’introduction  bien Heavy pour un titre du même acabit. Autant le groupe maitrise son sujet en matière de titres rapides autant les passages les plus Heavy sont moins intéressants.  
Passons sur un Unearth the Earth sans grand intérêt pour s’attarder sur le titre éponyme qui ne tient pas toutes ses promesses. Avec un titre pareil je m’attendais à un hymne capable de faire chanter des foules entières et je me retrouve face à un titre de Heavy/Speed de plus, pas mauvais, mais pas vraiment excellent non plus.
Straight to Hell (une fois de plus notons l’originalité du titre;) ) ne casse pas non plus trois pattes à un canard et il semblerait  que le groupe s’essouffle sur la fin de cet album. Peut-être qu’avec l’âge les membres du groupe ne tiennent plus la distance…

Doomed to Centuries in Ice est un titre plus épique assez proche de ce que peut faire Manilla Road ou Brocas Helm par exemple. Le groupe montre  ici des capacités à composer des morceaux moins bourrins et mieux construits, il est juste dommage  que ce titre soit si court (à peine 4 minutes). En effet il semble clair que Destructor préfère les morceaux plus violents comme Pounding Warriors qui clôt ce Forever in Leather. C’est assez triste  car même si certains titres  comme Unleashed sont diablement efficaces la plupart des morceaux sont juste dans la  moyenne.
Si Destructor avait su composer des titres plus variés je suis sûr que cet album aurait eu une bien meilleure allure.
La prochaine fois peut-être…

0 Comments 04 mars 2008
Whysy

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