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Le Saffire qui nous interesse aujourd’hui n’est ni le trio de féministes amatrices blues qui ont dépasse leur date de peremption ni le quartet à corde australien mais bien un groupe de Hard Rock suèdois issu de Gothenburg. Quelle plaie ces groupes homonymes. Bref après un EP en 2009, la formation qui vient du froid se décide à sortir un album et en profite pour changer la graphie de leur logo.

L’aveu affiché du groupe est de mixer le Hard Rock 70s/80s avec une certaine modernité plus “metallique” contemporaine. On sent une forte influence Deep Purplesque derrière notamment dans la manière dont sonne le clavier, très orgue par moment. Bien sûr ce n’est que l’une des références qui ont influencés le groupe et il serait réducteur de ne parler que d’influences pour cette album, car il ne plagie pas non plus. Ils vont tenter de garder ce feeling tout au long de l’album et y réussisse assez bien, ils prennent alors le risque de tomber avec le clavier dans le cheap, écueil qu’ils arrivent aussi à éviter. Après ils se perdent aussi un peu en route en se lançant dans des orchestrations grandiloquentes comme sur What if, ils essayent d’en faire un peu trop je pense.

La première piste de l’album, Magnolia, a aussi servi single a l’album qui est quasiment une des pistes les plus rhytmées de l’album (voir le clip ci-dessous). Finalement vous vous doutez bien qu’une telle allégation implique que l’intensité des morceaux va plutôt decrescendo. Surtout après la troisième piste, Freedom Call, qui semble être la quintessence de ce que le groupe peut produire... Si seulement tout l’album était du même niveau.

Le groupe se aussi permet des chansons plus lente, à la limite de la ballade, comme sur She Remains a Mystery et c’est surement sur ce genre de morceau que le groupe se débrouille le mieux. C’est l’occasion aussi pour le guitariste de sortir un solo plus que décent et surtout parfaitement intégré dans le morceau. Il n’est pas toujours inspiré par contre mais l’ensemble reste d’assez bonne facture.

Tobias Jansson assure les parties vocales de manière largement correcte mais je ne suis pas persuadé que le mixage nous permette d’entendre toute l’étendue de sa voix. Disons que même quand il force, on ne ressent pas de sentiment de puissance et cela ne semble pas du au chanteur.

Pour les adeptes qui calculent les durées d'album, on dépasse ici allègrement l'heure. Une galette aussi longue nuit un peu au groupe pour un premier album. Ils auraient sans doute du se concentrer sur un peu moins de piste pour donner plus de punch à l'ensemble, on serait alors passé à coté d'un effet de remplissage susceptible d'être ressenti sur plusieurs pistes.

Finalement le premier opus de Saffire n’est pas si mal, il n’arrive tout simplement pas à convaincre sur la durée. Si jamais vous aimez le Hard Rock et que pour une raison inconnu vous avez un attachement particulier à la ville de Gothenburg, je vous conseillerez plutôt de vous tourner vers l’excellente dernière production du groupe Devilicious.



line-up:
Tobias Jansson - Vocals
Victor Olsson - Guitars
Anton Roos - Drums
Dino Zuzic - Keyboards
Magnus Carlsson – Bass

0 Comments 30 juin 2013
Whysy

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