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Quand on pense à  la Suisse il y a des choses qui nous viennent tout de suite à  l’esprit : la vache violette d’un chocolat très célèbre, les banques, la neutralité de la confédération et pour aller plus loin, les faits et gestes de Guillaume TELL, mythique héros helvétique qui centra d’une flèche une pomme sur la tête de son fils.

Il nous faudra aller contre ces stéréotypes car finalement le Pays à la croix blanche est bel et bien un pays métallique ! Certes dans la cours des grands Krokus et Celtic Frost sont deux combos helvétiques très connus, mais à partir d’aujourd’hui il faudra rajouter PERTNESS à cette liste rikiki. PERTNESS c’est du solide et si son premier opus Seven times eternity avait fait une très bonne impression en créant la surprise en 2008, ce nouvel album remet la barre très haute.

From the beginning to the end est un album frontal, direct, habilement joué et inspiré. Le départ du batteur Märs Hari  et l’arrivé du nouveau Chris Gutknecht ne change pas d’un iota la cohésion du groupe. Il faut souligner aussi que la continuité entre le premier album et ce deuxième est assurée visuellement : la pochette (ô combien réussie) de Seven times eternity nous montrait un joli paysage montagnard où trônaient deux énormes arcades et celle d’aujourd’hui nous dévoile le même décor mais un poil changé. Une ville a poussé dans ce paysage sylvestre mais cette ville est désormais en ruine. Cet album From the beginning to the end relate l’essor et la chute d’une civilisation avec un concept martial et des chœurs qui rentrent en tête dès la première écoute et n’en sortiront plus.  


Musicalement on a à  faire à un grand moment de power / speed mélodique. On pourra reconnaître un feeling et une inspiration qui viennent des premiers Freedom Call ou surtout de Blind Guardian première période (de Battallions of fear jusqu’à Somewhere far beyond). Ensuite tout repose sur les épaules de Tom Schluchter guitariste, chanteur et principal compositeur : le bougre possède une voix d’enfer assez grave qui est à la croisée entre celle de Burton C Bell (Fear Factory) et de Joakim Broden (Sabaton). La comparaison avec l’usine de la peur est encore plus frappante sur des titres tels que Decline ou Walk alone : timbre de voix et batterie rappellent un titre tel que Demanufacture.

En passant on remarquera bien l’accent d’un allemand qui parle anglais sur un titre tel qu’Another innocent victim ou le mot « victim » devient « ouictim » mais ce n’est pas gênant. Si PERTNESS ne révolutionne pas le power il se trouve que son goût pour la mélodie et l’écriture est vraiment remarquable.

Un titre tel que From the beginning nous captive dès la première écoute avec un refrain fédérateur et après on sera surpris par le travail d’orfèvrerie des musiciens : sur les couplets la ligne de basse ne suis pas du tout la mélodie des deux axes ainsi que la batterie à double caisse bien rapide supporte les guitares qui jouent en mid tempo ! Par contre il ne faut pas s’attendre à de solos de guitare car il n’y en a pas.

Invisible Chains et Foggy Dew accélèrent le rythme d’un album plutôt accès sur le mid-tempo. On constate aussi la présence d’inserts de guitares sèches dans Remember their faces titre très varié qui avec ses 6 minutes au compteur est de loin le plus long de l’album et qui laisse entrevoir les potentialités cachées du combo. On souligne aussi une très petite touche techno en clôture de The end.



Avec cet album PERTNESS a transformé son essai, on attend de pied ferme le troisième opus, d’ici là bonne écoute à tous !


Ps. Pour le moment l’album est disponible seulement en import. Renseigne-vous auprès de votre disquaire ou sur la toile !

0 Comments 24 juin 2010
Whysy

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