Vous recherchez quelque chose ?

Allez grimpe sur ma harley beybey (et oui tout en rime) !!! Veste de cuir à lanières, santiags, jeans moulants, grosses moustaches, lunettes de soleil et crinière au vent. Vous l’aurez compris nous voilà entrainés quelques années en arrière dans les 70’s tel que je les vois (vision pittoresque je vous le concède).
Pourquoi tout cela et bien parce qu’il est temps pour vous mes vieux routards de remettre le costume d’apparat qui prenait la poussière depuis déjà deux décades. Et oui, ce soir on passe une soirée enfumée dans l’ambiance intimiste d’un petit club de la ville, en fond musical Furious Zoo, résurrection hard rock de ce début de millénaire. Et oui résurrection mes très chers frères car c’est le retour de Renaud Hantson, qui s’était déjà fait remarquer dans son rôle de batteur/chanteur dans Satan Jokers au début des eighties mais on avait depuis ce temps perdu de vue l’enfant du rock.

Ces temps reculés nous font désormais échos (« chassez le naturel il revient au galop »). Certes, le cheval s’est perdu sur un long périple flirtant dans les contrées de  la pop, mais il a finalement retrouvé sa route. Donc si on en croit l’expression, Renaud Hantson aurait une nature Heavy rock puisqu’il n’est pas parvenu à faire taire cette inextinguible soif de guitares saturées.
Pour l’occasion, le bougre s’est associé au guitariste Benoît Cousin, et au bassiste Cédric Le Coz. Les français vont donc s’évertuer durant ni plu ni moins dix-sept morceaux à nous convaincre de leur verve de hard rockeurs. Et oui, on retrouve bien l’esprit du hard rock 70 sur cette galette, un medley de Jimmy Hendrix, des rythmiques encore parfois influencées par le blues comme la chaude Groovin With J, I Love You ou encore Needle In The Groove qui comme leurs noms l’indiquent développent un aspect très groovy, et ce, grâce aux legs des bluesmen. Cet aspect apporte un « dépaysement temporel » indéniable qui confère beaucoup de charme à cet album.
Toutefois si certains morceaux font figures de réminiscences Hard Rock, le Heavy des 80’s ne se trouve jamais bien loin puisque nos français s’inscrivent dans la génération qui a vu s’opérer la transition, Hard Rock/ Métal ou tout du moins voir ce dernier émerger. Les riffs rappellent le heavy des 80’s, cependant le son n’est pas proprement heavy et tire plus vers le hard rock de par un son métallique légèrement saturé qui ne produit pas un écho suffisant pour atteindre ce gros son que l’on nomme heavy. On pensera notamment à Kiss ou bien encore Def Leppard dans cette foison de sonorités datant des âges où je venais au monde. La batterie quand à elle est relativement simple comme le prescrit la tradition hard rock, elle attendra les dernières secondes du morceau pour laisser jaillir toute sa vigueur. La voix de Renaud renforce la chaleur des compositions de Furioso par son timbre grave et légèrement cassé. Le musicien possède donc un sens du rythme certain puisque comme chacun sait faire de la batterie et chanter en même temps n’est pas donné à tout le monde.
Les morceaux se révèlent comme des condensés d’environ trois minutes nous redonnant le sourire de leur groove, nous faisant taper du pied et dodeliner de la tête. Le guitariste introduit sans problème des soli parfaitement dans les tons des compos et d’une fluidité palpable. Mais là où Furioso nous prend à contre pied c’est dans son alternance de chansons live et studios. Et oui ce n’était pas par pur plaisir romanesque que j’évoquais plus haut les soirées intimistes des petits clubs. En effet, le groupe s’est livré à cette petite tournée et nous livre ici une sorte de compilation de nouveau et d’anciens titres, pour le plus grand plaisir des fans de Satan Jokers et des premiers Furioso.

Au final, on se fait plaisir, je ne vous le cache pas, cet album a été un bol d’air au milieu de tout le métal « moderne » à grosse distorsion que je m’écoute où l’on ne trouve presque plus ces compositions groovy. Donc au final on se fait plaisir, ça s’écoute bien, mais je vous avoue que je ne suis pas non plus soumis sans conditions aux sévices Furiosien. Certes c’est prenant mais pas encore suffisamment accrocheur d’un bout à l’autre.

Dreamer

PS: Consultez leur website si le mp3 mis à disposition vous à convaincu, le reste s'y trouve.

0 Comments 30 septembre 2006
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus