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Et bien, que diantre! Re-voilà les Koritni, deux ans après leur premier album, le très réussi Lady Luck, et peu de temps après un album live, que certains auraient pu juger prématuré, mais qui s'avéra être excellent et très fidèle à l'énergie que dégage Koritni sur scène, à savoir du hard rock enjoué et sympathique bien typé australien, sans pour autant être du pur AC/DC (on est bien loin du mimétisme d'Airbourne).

Et quoi de nouveau à bord du navire (phrase d'accroche gracieusement prêtée par Alestorm, dépêchez vous de la lire, elle doit être rendue)? Et bien le groupe a eu le temps de faire murir son album, à l'inverse du précédent Lady Luck qui avait été enregistré dans l'urgence, et ce qui frappe en premier lieu c'est ce sentiment flagrant de meilleure cohésion, dopé par un son très "live", ce qui nous met en présence d'un groupe qui s'éclate, sans en oublier la qualité musicale.

Car, en effet, la qualité est au rendez-vous, et ce, durant la quasi totalité de l'album, la légère By My Side étant plutôt agaçante qu'autre chose. Un des points forts de ce Game Of Fools, c'est une diversité accrue par rapport à son prédécesseur, avec globalement un son un peu plus lourd et des riffs délicieusement "heavy", en témoignent le joyeux et un brin déjanté V8 Fantasy, l'éponyme et génial Game Of Fools, le formidable dyptique Tornado Dreaming I&II avec ses choeurs "offspring-iens" ou encore Devil's Daughter, assurément le meilleur morceau de l'album, avec son introduction toute en douceur voyant Lex Koritni nous démontrer qu'il ne sait pas que brailler, et son riff de légende qui en fera un incontournable en live, à coup sûr.

Alors, Koritni ne s'étant pas encore mis au black sympho, c'est avec plaisir que l'on retrouve des morceaux plus légers dans la lignée du premier album, tel Stab In the Back, ou le speed Nobody's Home, qui apparaissait sur Red Live Joint, l'album live précédemment évoqué, et l'opener parfait 155 qui nous met dans le bain avec un sourire gros comme ça, puisque c'est ce que ce groupe fait ressentir, tant la bonne humeur est palpable dans cet album (Allez, chantez tous ensemble: We're going one fifty fiiiive, in the wrong direction...). Au rayon des surprises, ce serait manquer à son devoir d'oublier Keep Me Breathing et ses guitares délicieusement retro, et le plus sombre You vs Me, pas impérissable mais suffisamment détonnant pour être signalé.

Vous l'aurez compris, si on reste en terrain connu, Game Of Fools témoigne d'une nette évolution et permet à Koritni de se détacher de la simple étiquette "Hard Rock Australien tout gentil qui n'a d'yeux que pour Angus&Co. D'ailleurs, comme précisé plus haut, cet album jouit d'une plus grande cohésion, et c'est en partie dû à la plus grande part de composition qu'ont pu apporter la paire de gratteux, surtout le petit français Eddy Santacreu. C'est ainsi qu'on en vient à oublier que "Koritni" est avant tout le nom du chanteur, créateur du groupe après le rapide split de "Green Dollar Colour", et qui était presque le maitre à bord lors du premier opus.

Pour conclure, en dépit d'un petit ventre mou en milieu d'album (You vs Me, By My Side et Deranged),on peut dire que cet album est une vraie réussite, un chouia moins accessible (pas de hit single à la Heaven Again), et qui confirme que Koritni n'est pas qu'un énième buzz destiné à faire parler de lui en début de carrière et à sombrer dans l'anonymat. Ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on leur souhaite!

0 Comments 20 mars 2009
Whysy

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