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A vous, amis lecteurs, je le concède, je l’avoue même volontiers sans détour, ni malice : j’éprouve un penchant, ô trois fois rien, une légère inclinaison, un goût modéré et un intérêt raisonnable pour la musique de Tommy Johansson compositeur de ReinXeed. Chaque livraison de cette nouvelle formation m’a fait faire la ola en paréo et la bave aux lèvres pendant trois semaines alors ce ne fut pas sans émoi qu’il ya quelques semaines je découvris que ce jeune guitar hero de l’Adventure metal avait décidé cette année de fonder un groupe de métal néo-classique, intitulé Golden Resurrection, avec quelques comparses de sa maison de disque CM.SWEDEN. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas pris la section débutant 2 du solfège de Laponie Trans-kriskrollienne ou la fanfare municipale de sa ville natale : Que des as confirmés du métal mélodique composent ce nouveau fleuron de la scène scandinave. Mais ces professionnels sont issus de groupes (Audiovision pour le claviériste Olov Andersson, Pantokrator pour le batteur Rikard Gustafsson)qui n’ont jamais véritablement percé, ce sont des musiciens confirmés qui ont une expérience notable du métal mélodique et qui ont rencontré un succès d’estime mais dont les formations originelles n’ont pas explosé au plus haut niveau. Ils ont donc faim, leur envie d’en découdre est intacte et ils apparaissent très enthousiastes car ce premier album de Golden Resurrection est un projet un peu particulier et surtout une démarche très personnelle : une célébration à la gloire du roi des rois, (Glory to My King), celui qui est sur la pochette, le seul capable de donner des pulsions urticaires aux fans d’Impaled Nazarene, Jésus Christ, le seul et l’unique.  Et le premier intérêt de cette thématique est qu’elle transfigure littéralement les participations de certains membres. L’interprétation habitée et surinvestie de Christian Liljegren (Narnia, Divine Fire, Audovision) fait merveille, il chante avec ardeur, avec foi, avec ses tripes, un message évangélique qui lui tient à cœur et ça fait toute la différence (Proud to wear the holy Cross). Le fondateur du label Christian Music Sweden est enflammé et impose sa présence à tous les titres sans en rajouter trop dans la surenchère démonstrative. C’est un atout considérable de voir un chant intense et passionné, tant les titres insipides à base de textes platounets fourmillent dans le métal.. Des noms amis, lecteurs ?? non ce serait de la dénonciation facile, non vraiment, ne comptez pas sur moi pour flageller nos amis de Limp Bizkit !! Il est vrai cependant que la redondance du propos m’a quelque peu agacé au bout d’un moment et cette pesanteur m’oblige à réfréner mon enthousiasme. Ainsi c’est quand les paroles sont les plus nuancées, subtiles ou neutres que Christian Liljegren est le plus convaincant. See my commands est ainsi un hymne positif à la rédemption personnelle qui parle des doutes, des soucis et de l’espoir d’une salvation. Adaptez les paroles et l’entrain de ce titre à votre philosophie personnelle et vous obtenez un brûlot qui ne vous quitte plus. Car la musique de ce Glory To My King tient toutes ses promesses.  See My commands est une entame galvanisante pour un album court mais au combien efficace. Une introduction baroque, des refrains irrésistibles (See my commands, Follow them all!!!, merci Golder :p ) des cavalcades d’arpèges, des soli enfiévrés et vous avez la synthèse du savoir faire néo-classique à la Euroforce, Vindictiv ou Signum Regis. Vous aimez les mélodies classieuces, les introductions vertigineuses à la Malmsteen (The Final Day) les élans irrépressibles vers les sommets olympiens de l’art majuscule, Golden Resurrection est pour vous. Glory to my king et Golden Flames sont des titres tonitruants et non de Tony le truand qui ensorcelle l’amateur de néo-classique à en hypothéquer son grille pain! La patte éclatante de Tommy Johansson est là, relayée par le clavier, il se lance dans des speederies étincelantes qui dératise gratuitement les caves humides des grandes métropoles. Seulement ses orchestrations kitchissimes et décomplexées sont étrangement absentes à l’exception notable du titre conclusif, My Creation, qui n’en est pat vraiment un d’ailleurs, puisqu’il est constitué d’une orchestration hollywoodienne qui semble reprendre une tirade des 10 commandements (de Charlston Helston pas de Pascal Obispo.  Le résultat est donc très intéressant. Golden Resurrecyion est une explosion de métal chrétien néo-classiqe dominée par l’interprétation au chant de l’ex leader de Narnia et de la maestria jubilatoire de Tommy Johasson. Une impression fulgurante mais le propos chrétien est trop rabâché pour me satisfaire totalement. Tous les titres relèvent de la même thématique, la célébration du Christ et de la religion chrétienne. Non pas que mon athéisme borné et intransigeant se refuse à toute inspiration religieuse, il suffit à l’auditeur ouvert d’esprit de remplacer Dieu, Jésus le Saint Esprit par un Pomerol millésimé d’une année impaire, le pot d’une pate à tartiner célèbre ou votre catcheur préféré pour s’immerger rapidement dans cette ferveur, mais rabâcher un tel propos tout au long d’un album relève plus du prosélytisme que de la source d’inspiration. The Final Day est, je le regrette assez caricatural (The final day,When king returns oh what a day !!Jesus Christ the king of all kings… ) et comme pour le Neal Morse ou Euroforce pour son patriotisme philhellène exacerbé, trop c’est trop.Mais bon on est loin du ridicule du lip dub des vieux jeunes de l’UMP, et le christianisme est une croyance tout à fait respectable mais un élargissement des thèmes de l’album aurait été le bienvenu. Gageons qu’il en sera le cas au prochain album, personnellement j’ai déjà hâte.

0 Comments 17 novembre 2010
Whysy

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