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Omnium Gatherum frappe à nouveau ! Nos Finlandais débarquent fraichement avec un tout nouvel opus intitulé Grey Heavens. Nous avions l’habitude de découvrir des covers bardées de couleurs depuis quelques années, mais cette fois-ci l’artwork s’illustre en nuance de gris. Le lien avec le titre de l’album est évident mais n’est-ce pas non plus le reflet d’une volonté de revenir à une simplicité ? Si on observe scrupuleusement cette dernière décennie, on s’aperçoit que le groupe a évolué dans le bon sens, ce qui veut dire qu’au fil du temps il a su trouver sa musicalité et détendre son esprit créatif. Le death métal qu’emploie Omnium est proche de celui des ses congénères Finlandais et reste avant tout mélodique. Nous en avions déjà un aperçu avec New World Shadows et Beyond, qui restent de sublimes trophées de la carrière des musiciens.

Grey Heavens nous avait été promis comme rapide, catchy, mélodique et brutal. Et on ne nous a pas menti ! Les titres tels que « Foundation » ou « Frontiers » abonderont dans ce sens grâce à ce penchant exacerbé pour mettre en lumière des riffings de folie directement puisés dans la source d’un génie débordant de créativité. Indéniablement, les mélodies restent en tête, on tape du pied, on est pris de légèrement convulsions au niveau de la nuque. Bref, se frotter à Grey Heavens c’est se livrer à un exercice dans lequel on prête ses sens et on voit comment qu’Omnium Gatherum arrive à faire mouvoir son corps sans le toucher.

Cet opus est carrément envoutant puisqu’il développe de magnifiques mélodies ajustées à la perfection dont le curseur oscille suffisamment pour ne pas avoir la sensation de tourner en rond, mais pas trop non plus afin de laisser l’auditeur dans cet état de plaisir constant.

Le côté catchy est appuyé grâce aux orchestrations en perpétuelle évolution, le rythme s’accélère, le couple synthé / guitare s’embrase intensément pour mettre le feu à nos oreilles. En effet, les guitaristes envoient le bois avec des soli et des leads apocalyptiques, le clavier dore chaque portée musicale et le batteur dévaste tout à coup de blast beats ou de double pédale. Et puis les instruments acoustiques apparaissent pour nous redonner une bouffée d’air frais (« These Grey Heavens »)… Avant de repartir de plus belles ! Omnium Gatherum réussi haut la main à nous donner des émotions, pas seulement sur le registre de la mélancolie… Les titres tels que « The Pit »  ou « Storm Front » apportent une part de violence nécessaire et salvatrice permettant de qualifier le death mélodique des Finlandais de manière exquise.

Le chant de Jukka a toujours été le point qui m’a toujours un peu refroidi, pour être franc je le trouve un poil surfait. Son growl est un peu trop caverneux, néanmoins la structure musicale apporte un équilibre et le mélange prend. Sur les passages plus véloces comme sur « Ophidian Sunrise » ou « Frontiers », les parties vocales passent plus inaperçues dans le sens ou l’armada qui s’enclenche ne contraste pas avec le chant et va dans la même direction en produisant un sacré barouf. En définitive, si on me demande quels sont les points négatifs de cet album, je ne saurais répondre clairement car Grey Heavens flirte avec une perfection musicale peu commune. Variations, ingéniosité, refrains entêtants, mélodies divines, tout est présent ! A acheter les yeux fermés évidemment !

0 Comments 08 décembre 2015
Whysy

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