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Grand Magus, groupe suédois de heavy-doom, c’est selon, en est avec «Hammer of the North» à son cinquième effort. Même s’il est resté relativement confidentiel sous nos contrées fort éloignées de la Scandinavie, le groupe existe depuis 1996.

«Hammer of the North», sorti chez Roadrunner, est un album de heavy, même si cela n’allait pas de soi. Le groupe aime se renouveler. Le dernier effort du combo «Iron Will», sorti en 2008, était plutôt Hard des années 80, NMOBHM comme on dit n’est-ce pas, alors qu’«Hammer of the North» est plus ancré dans son temps. Enfin, c’est difficile d’être catégorique. Car c’est compliqué, Grand Magus : difficile de coller une étiquette, difficile à ranger, difficile d’en parler donc.

La question est : faut-il se donner la peine ? Eh bien, la réponse est contrastée (fallait s’y attendre, avec une telle entrée en matière, quand même). Évidemment, si l’on préfère, ce que j’aurais tendance à faire, les premiers albums, plutôt doom-stoner rock, on regrettera que l’évolution se fasse dans le heavy plutôt qu’à un retour à d’anciennes inspirations. Néanmoins, ce qui réconcilie avec ceux que cette évolution réjouit, c’est qu’elle est bonne.

Incontestablement, la maîtrise des trois gars est totale. Depuis le début qu’ils sont ensemble, pas de changement de line-up, les albums, les concerts soudés, on sent bien que l’alchimie est là, ils pourraient chanter des comptines pour enfants plutôt que les refrains guerriers de leurs ancêtres que ce serait pareil, je vous promets. En plus, y a des alliés de poids : l'album est produit par Nico Elgstrand (Entombed) et mixé par Jens Bogren (Opeth, Amon Amarth).

Belle diversité de titres : d’abord l’excellent apéritif «I, The Jury», pendant lequel JB opère notre téléportation en Scandinavie. C’est du Heavy(Easy) listening, mais que c’est bon ! Les speed «Northern Star» ou «At Midnight They'll Get Wise» quand je dis que ça c’est de la collection de cette année, je maintiens. Sur «The Lord of Lies», le titre le plus long, on repense aux débuts du groupe, car certains accents ont la lourdeur massive du doom qu’ils ont pu pratiquer, renforcée par des choeurs (masculins, virils, façon société secrète quoi) fort à propos.
Les autres titres lorgnent pour les guitares sur Maiden, les refrains sont pêchus et il n’y a pas d’encombrantes fioritures.

Alors, pourquoi ma note n’est pas plus élevée ? Parce qu’au moment de choisir une galette, ce sera rarement celle qui viendra à l’esprit immédiatement, et que, malgré ses évidentes qualités, et le coup de marketing, elle ne marquera sans doute guère les esprits. Néanmoins, ce n’est pas pour ça qu’il ne vaut pas le coup. J’avais prévenu, c’est plus complexe que son apparence, Grand Magus...

0 Comments 04 septembre 2010
Whysy

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