L'attente fut longue, très longue! J'ai supplié, imploré, harcelé le groupe via leur livre d'or pour avoir un peu plus d'explication sur le retard de la sortie de l'album. Ça faisait un an que l'on avait pu entendre quelques extraits sonores de ce Heavenseeker, des extraits qui me mettaient l'eau à la bouche. Mais comme on dit; le meilleur est dans l'attente. Mais l'album vaut-il vraiment toute cette attente? Et bien c'est avec une grande émotion et une larme à l'oeil que je réponds OUI. Et s'il avait fallu attendre un mois de plus et bien j'aurais encore attendu.
Un album tout simplement magnifique qui dépasse largement tout ce que j'avais espéré. On n'a pas simplement affaire à une simple suite de Legend From Now And Nevermore mais bel et bien à l'évolution d'un style musical qui, jusque là, s'essouflait un peu.
Alors qu'a fait Galloglass pour me rendre dans cet état? Ces raisons ne sont pas audibles sur le premier titre qui ouvre l'album, même excellent soit-il, Burden of Grief est un morceau assez traditionnel dans lequel on retrouve la "Galloglass touch" par son refrain et sa mélodie. A vrai dire, je ne comprends pas les raisons de sa position dans l'album. P'têtre pour montrer l'évolution? Quoiqu'il en soit, le nouveau Galloglass commence avec le titre qui suit: After Forever. Et c'est là la belle grosse claque. On commence par une intro au violon comme ils en ont le secret et c'est parti pour un duel déchaîné entre l'enfer représenté par une voix death et notre "héros" représenté par Carsten Frank. Le titre est speed, la mélodie plus qu'accrocheuse et je ne vous parle même pas du refrain! Car oui! La voilà l'évolution du groupe: le chant death. Ce chant death apporte une profondeur incroyable aux différents titres! Et Dieu sait que je ne suis pas fan de ce genre de chanteur. Mais Galloglass dose les choses de façon à ce qu'elles soient le plus accessibles par tous. Cette "violence" est aussi bien présente dans le chant que dans les compositions qui sont beaucoup moins joyeuses que dans leur premier album , le titre Perished In Flames pour preuve.
On passe ensuite aux deux titres phares de l'album. Le puissant et mélodique Dawn of A New Age au refrain imparable suivi de très près par Banished From Eternity. Le morceau aux multiples influences: on passe aussi bien du Hard Rock à l'esprit Helloween en passant par une pointe de COB, et oui tout cela est possible et Galloglass le fait. Frissons garantis!
L'orchestration est une part importante dans l'album; des sons et ambiances inédits. Le groupe tente et le groupe réussit, avec les honneurs en plus. On appréciera également le "jeu" qui existe entre le chanteur et les choeurs (plus particulièrement sur Banished From Eternity), ce n'est pas grand chose, mais c'est agréable à entendre. A vous de découvrir de quel "jeu" je parle (je ne dois pas être le seul à bosser!).
Et après l'écoute des titres comme Heavenseeker ou A Kings Who Die on a l'impression que le groupe ne s'essouffle jamais, c'est toujours aussi bon. Mais quel est leur secret? D'abord la chaussette gauche et après la chaussette droite? Boire un verre d'eau en sautant sur un pied?
On regrettera quand même que le chant death soit utilisé avec parcimonie, et c'est dommage car il aurait fallu exploiter ça un peu plus en profondeur. Pourquoi ne pas avoir deux chanteurs à temps complet? Mais Galloglass tient à son image de groupe speed mélodique. Les Allemands tiennent là un filon qui marche et je suis sûr qu'ils ne vont pas le lâcher de si tôt.

Je ne mentirais pas en disant que LMP signe ici une de ses plus belles sorties. Une sortie comme le label n'en avait pas eu depuis longtemps. Et je suis sûr que tous les speed metalleux seront unanimes là dessus: Heavenseeker est l'un des meilleurs albums 2005! Je prends les paris et si l'album ne vous plaît pas, je vous le rembourse *croise les doigts derrière son dos 8-)*. Plus qu'un simple "second album", le groupe nous offre un quasi chef d'oeuvre. Et si l'évolution est la même pour le troisième opus...je n'ose imaginer le résultat. Messieurs les Allemands? Merci:) Duck