Vous recherchez quelque chose ?

1er album après 31ans d’existence! Vous y croyez? Et bien T.I.R. l’a fait! Bon le groupe a splitté pendant 3 ans mais on ne peut pas dire qu’il a été très productif durant ses 28 années actives avec seulement 2 Demos, sorties respectivement en 1983 et 1992, et un EP, en 1984. Toujours est-il que T.I.R. (l’acronyme de Total Inferno Rock) arrive frais comme un gardon pour faire son entrée dans le grand monde avec son premier opus sobrement intitulé Heavy Metal.

Et de Heavy Metal il sera question tout au long des 42 minutes que dure le disque, car le groupe n’a pas foncièrement évolué par rapport à ses débuts. Mais en évitant de sortir des albums dans la fin des années 90 et le début du siècle ils ont su éviter le creux de la vague du genre et reviennent donc au moment où le Heavy Metal aux accents années 80 est de retour sur le devant de la scène. Steelwing ou White Wizzard sont maintenant des groupes bien établis et le genre a retrouvé (au moins pour un temps) ses lettres de noblesse.

Mais le résultat est quand même en deçà des espérances, le groupe a finalement peu de bagage et cela se sent tout au long de l’écoute. Il y a globalement des bonnes idées et le groupe sait varier les plaisirs entre titres rapides (“Satan’s Ride”) et les moments plus calmes (“Il Vollo Delle Aquille”) mais les compositions manquent de coffre et de consistance pour être réellement intéressantes lors d'écoutes répétées. Mais tout n’est pas noir pour autant certains compositions se révèlent être viables et agréables, par exemple “Dark Rebel” ou l’instrumentale qui coupe l’album “Fire Sword” grâce au jeu des guitares assez réussi notamment au niveau des solis (“Hydra”). C’est la grande satisfaction qui ressort de l’écoute au contraire du jeu de batterie un peu stéréotypé et pas franchement aidé par une production et mastering pas à la hauteur.

Car le son de l’album est très décevant, que la batterie soit mise en avant est une chose assez rare pour être souligné mais le fait que la recherche musicale autour de l’instrument ne soit pas optimisée rend l’ensemble peut digeste. Et ce sont les guitares qui en font les frais (où est passée la basse?) alors que les 6 cordes ne demandaient qu’à résonner encore plus aux oreilles de l’auditeur. L’autre perdant de l’aspect purement sonore de l’album est le chanteur Giuseppe Calone, si le bougre essaie de faire du mieux qu’il peut l’ensemble reste un peu léger. De plus le fait de chanter en Italien ne permet pas aux refrains de s’envoler comme il est de coutume dans le genre. Faire honneur à son pays natal est, en soit, loin d’être une mauvaise idée mais ici cela dessert plus qu’autre chose l’oeuvre dans son ensemble.

La critique peut paraître salée mais Heavy Metal fera quand même plaisir aux amateurs du genre qui n’ont pas peur des productions faiblardse. Derrière ce masque pas très encourageant se cachent quelques bons moments, notamment une fin d’album tout à fait correct, qui méritent au moins de se laisser tenter le temps d’une écoute. On peut juste espérer que le groupe continuera sur sa lancée et n’attendra pas 30 nouvelles années pour donner naissance au successeur de Heavy Metal.

Balin

0 Comments 25 janvier 2012
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus