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Si vous êtes un fidèle d'Heavylaw, vous n'avez pas pu passer à côté du groupe Operadyse ! En effet, cette jeune formation originaire du sud de la France fait parti de ces « petits » groupes que nous sommes fiers et heureux de soutenir (et de vous faire découvrir par la même occasion). Et pour cause, ils sont de ceux pour qui la musique est sincère et reste avant tout une source de plaisir, loin des préoccupations marketing ou des effets de mode...

Formé en 2006 autour du trio Jennifer Lassalle (Chant), Damien Marco (Guitare) et Bastien Sablé (Claviers), le groupe enregistre sa première maquette en 2007 à l'aide d'un line-up complété par Julien Gabarron (Basse), Antoine Gabarron (Batterie) et Willy Delfieu (Guitare). Vainqueurs en 2008 du tremplin « Les Duels Rock », nos frenchies gagnent alors l'opportunité d'enregistrer dans des conditions pros leur premier EP « Hope Era Dies », pressé à 500 exemplaires ! Un premier effort qui constitue une carte de visite au potentiel fort intéressant, aussi bien sur le fond musical (je vais y revenir) que sur la forme (la pochette, superbe, est signée J-P Fournier, et la prod' est tout simplement irréprochable). Le groupe a visiblement su mettre les petits plats dans les grands pour marquer d'entrée les esprits et se faire un nom rapidement... Depuis, quelques changements de personnel sont intervenus, avec les départs de Julien, Antoine et Willy, et l'arrivée du canardophile Emmanuel Colombier (alias Manard d'UltraVomit et Era Nova) au poste de batteur et de Stephane Lambert à la basse.

Que l'on soit ou non amateur des étiquettes stylistiques, la dénomination « Symphonic Epic Power Metal », bien que pompeuse (je vous le concède), paraît toutefois judicieuse pour qualifier l'univers du groupe : structurée sur des cavalcades rythmiques propre au Power/Speed, la musique d'Operadyse s'enrichit de passages orchestraux conséquents et l'alternance de plans musicaux variées (mais complémentaires) confère aux morceaux une dimension épique fort réussie.

Le groupe applique ainsi scrupuleusement la recette qui a donné ses lettres de noblesses au genre. A ce titre, on reconnait assez rapidement les principales influences des musiciens/compositeurs. Difficile, en effet, de ne pas évoquer Nightwish, période Oceanborn/Wishmaster, sur "Celestial Sword" et "Fairies' Secret Garden" (dans certains samples ou sonorités des claviers, ou même le riff de guitare suivant le break de "Fairies' ..." vers 2'30, comme un air de déjà vu...), ou Rhapsody (of Fire) sur "Twilight And Vengeance" (il y a comme un petit goût de Luca Turilli dans certaines parties de guitares, non ?)...

Bien sûr, pratiquer un Metal d'obédience symphonique porté par une douce voix féminine n'est pas des plus originaux de nos jours ! Pourtant Operadyse parvient à tirer son épingle du jeu en laissant paraître sa propre identité derrière ces quelques influences. Ainsi, si certains samples orchestraux semblent déjà entendus, d'autres se révèlent plus personnels et, qualité non négligeable, prennent judicieusement place dans les morceaux en renforçant l'impact de des derniers au lieu de servir de cache-misère... Mais le véritable point fort du groupe, de mon point de vue, réside dans la rythmique intrinsèque des compos ! Complémentaires des passages plus atmosphériques, les nombreuses accélérations de rythme insufflent une dynamique jouissive à l'ensemble... Cette même dynamique qui vous fait taper du pied ou headbanguer comme un fou, et vous incite illico à ré-appuyer sur la touche « play » une fois l'écoute terminée. Operadyse possède, en effet, cette fougue et cet enthousiasme communicatif qui manque cruellement à certains ténors du genre plus habitués à la production discographique en roues libres... Enfin, n'oublions pas le chant, une petite perle rare, fait d'une voix mélodieuse et énergique qui accompagne parfaitement la musique sans verser dans l'excès de lyrisme ou de performances. Le ton est juste et savamment dosé, et le timbre de la demoiselle se montre suffisamment personnel pour éviter toute comparaison avec d'autres consœurs... Là encore, un des points forts indéniables du groupe !

Au final, et malgré les inhérents petits défauts de jeunesse, ce premier essai d'Operadyse s'avère être une véritable réussite et constitue une bien belle surprise dans notre paysage métallique hexagonal ! Inspirés dans leurs idées et professionnels dans leurs actes, ces jeunes gens possèdent indéniablement les clés de la réussite... Ceci étant dit, cet EP est relativement court (une intro et 4 titres) et il est difficile de se faire une opinion plus précise tant on aimerait en avoir un peu plus à se mettre sous la dent. Le plus dur reste donc à faire : proposer un album entier qui non seulement conserve les qualités et la fraicheur de cet EP, mais en plus offre de nouvelles perspectives ! Et croyez-moi, j'attends cela avec impatience...

0 Comments 11 décembre 2009
Whysy

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