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Pourquoi la Finlande n’est pas présente à l’Euro cette année comme pour les dernières grandes compétitions sportives de football ?? Mais, pardi,  c’est parce que tous les jeunes du pays font du métal !!Saperlipopette de nain de jardin travesti en garde des sceaux à champagne, c’est quand même stupéfiant ce flot intarissable de formations toujours plus conquérantes les unes que les autres qui nous viennent du pays du père Noel ! Ah glorieuse Finlande, majestueuse Finlande, sans toi le Speed métal serait comme des moules frites sans les frites :ça resterait excellent, mais ça ne serait plus du tout la même chose.

Alors aujourd’hui je vais vous présenter un nouveau groupe de ce pays, Ultimatium, à travers sa deuxième contribution  sobrement intitulée Hwainoo.  Ce nom dira peut-être quelque chose à certains acharnés qui se rappelleront que cette formation avait sorti dans l’anonymat le plus déconcertant un premier album New Dawn en 2001. Ce groupe pratique un speed métal très scandinave (influence très présente de Stratovarius et Sonata Artica ) qui titille les sens par son insouciance et son efficacité (avec une production limpide issue des Mastervox studio d’Oulu).

En effet le premier titre, Fight The Time, est une de ses pépites endiablées, qui à coup de nappes de claviers et de tempo frénétique (la double caisse à gogo) rende la vie plus belle. Un oooooOOOOOOOOAAA ! introductif au chant et un solo impeccable plus tard et nous voilà lancés en territoire certes balisé et archi-connu, mais terriblement merveilleux du speed métal. Set the Sails enfonce le clou, avec ses riffs et son refrain terriblement efficace et ce solo entêtant, limite folk festif, qui se ponctue par un irrésistible OUH Ah Hé !! qui donnerait même envie d’entreprendre une gigue irlandaise avec Sinok.
On the Edge se lance sur un air de clavier horrifique et là, Horreur !!!Enfer et damnation !!! Un cri black !! Noooooon !!! Combien de groupes n’ont su éviter ce passage aussi convenu qu’horripilant d’une intervention d’un hurlement de gargouille ménopausée qui dénature les titres (Celesty, Adagio,….) Mais heureusement, ces interventions restent très ponctuelles pour un titre très plaisant et original, relevé et percutant, le deuxième meilleur de l’album, finalement.

Ultimatium excelle véritablement dans les titres les plus rapides même si la formation tente de se diversifier par des ballades assez convaincantes Storms (même si ce titre reste finalement en retrait par rapport au reste du disque car sa fin est bâclée et le solo est trop expéditif, il aurait gagner à être développé surtout qu’on a le temps depuis l’élimination des bleus ;)) ou des mid tempo très classiques comme Descent qu’on pourrait croire directement issu d’un album de Sonata Artica. Les variations de rythme sont assez louables mais elles sont inégalement réussies et si la pièce la plus ambitieuse de l’abulm Whispers (of the world) marie avec brio  des interludes plus complexes, avec un chant magnifique et des mélodies travaillées,  le début de Play the game à l’introduction simpliste au piano, est plutôt décevant surtout que la fin du titre est bien supérieure avec un rythme étourdissant et un final haut en couleur du chanteur qui pourra être sujet à controverse.

Hé oui, amis lecteurs, le chant pratiqué par Tomi Viiltola ancien de Dreamtale, respire la passion du métal et s’il ressemble en certains points à celui de Timo Kotipelto (cela en est ahurissant sur Whispers (Of the world), il monte tout de même très, très haut ! Et à force de monter si haut, tel un Icare des temps nouveaux, notre jeune ami vacille sur certains passages.
Certains pinailleurs (et j’ai les noms) pourront en effet arguer que notre vocaliste s’époumone quelque peu sur  Play this game ou fight the time et qu’il insiste sur les trémolos chevrotants sur  On the Edge. Vous les reconnaîtrez facilement, amis lecteurs, ce sont les mêmes qui mettront moins de 7 à cet album (j’ai les adresses :p) Etant de l’école dragonmanienne, les éventuels problèmes de justesse dans les notes les plus aiguës ne m’incommodent guère pourvu que l’enthousiasme soit communicatif et que l’envie soit au rendez-vous et ici on ne peut être qu’indulgent. Je ne fais pas l’apologie des voix de faussets mais c’est sûr que dans le death, y’a pas de fausses notes de chant !


Ultimatium nous délivre ainsi un album un peu court (seulement huit titres) qui passe très, très vite. Hwainoo procure de très agréables sensations notamment pour les amateurs de Speed métal estival et décomplexé dans la lignée de Stratovarius. Cependant la trop courte durée de l’album et quelques passages en retrait (play the game, Dreamlife) ne lui permettent pas de concurrencer les grandes formations comme ReinXeed, Timeless Miracle et Cardiant.

0 Comments 19 juin 2008
Whysy

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