The New Black est une formation allemande proposant un Hard Rock aux accents modernes. Du haut de leur 4 années d’existence, ils viennent de sortir leur troisième opus orné du crane qui est l’emblème de toutes leurs sorties. Et c’est cet album, III: Cut Loose qui a commencé à ravager l’Europe en mars qui nous intéresse ici.  Bon déjà pour ceux qui ont lu la chronique du premier album du groupe ou qui ont écouté le dit album, soyez prévenu que ça n’a plus grand chose à voir avec, fini la grandiloquence guitaristique ou le chant crié. L’avertissement ayant été lancé, place à la suite.  Ne vous attendez donc pas à des envolées puissantes ou à des solos qui vous décolleront le slip de manière orgasmique. Non ici on aime attaquer dans le gras et immédiatement surtout parce que les instruments ne sont qu’en support de la voix. La gratte nous laisse entendre des riffs sympathiques mais vu que ce n’est pas l’objectif, le son est un peu étouffé par la voix. J’avoue être particulièrement friand de l’intro riffesque de Cut Loose qui allie rapidité et rythme accrocheur. En plus ce morceau comporte de l’harmonica, ce qui augmente sa street cred de manière exponentielle, sur lequel on peut réencherir avec la guitare folk de l’intro de The Unexpected Truth qui fait son petit effet.  Ce qui est recherché, et qui permet sans doute au groupe d’avoir accéder à un certain succès Outre-Rhin, c’est le petit truc qui reste en tête, un refrain facile à retenir, un truc pour gueuler tout seul dans sa chambre bref un machin immédiat qui fera que l’on ne reste pas passif à l’écoute (pour les plus réceptifs d’entre nous bien sûr). La voix du chanteur est assez commune, il manie son organe (vocal, je précise pour les pervers) correctement mais il manque un tantinet de variation, non pas que ce soit monotone, mais à une ou deux exceptions près, il chante un peu tout le temps pareil. Cela n’empêche pas de lancer des bons refrains et de rester agréables à écouter, il manque juste un peu d’agressivité.  Vous l’aurez compris rien de fondamentalement nouveau ou original ne naît ici mais point n’est besoin de réinventer la roue à chaque itération. La formule prend correctement et elle plaira à ceux qui n’ont pas l’extrême dans le sang avec son choc du rock et du metal.  Niveau production, on sent à l’écoute qu’il y’a eu du pognon dedans. C’est propre, soigné, il y a du travail et il n’a pas été baclé, un point quasi-inattaquable donc, à part peut-être dans le traitement de la basse qui m’a semblé légèrement saturé par moment (mais ça peut aussi être dû à mes enceintes).  Donc au final que retenir de ce III: Cut Loose ? Et bien déjà ses deux singles, la piste éponyme et Burning D qui s’en sortent vraiment pas mal. La qualité d’ensemble en second, ça se laisse écouter avec un certain plaisir. Mais cela reste assez commun, ne vous attendez pas à être surpris, d’un autre coté, c’est tout à fait le genre d’album qui peut faire mettre les pieds dans le métal à un néophyte.