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Artical s’est lancé cette année dans le métal néo-classique et cette tentative méritoire doit être saluée tant la niche a été désertée ces derniers temps. Composée des frères Dimareli et de l’inoxydable Mark Boals au chant, la formation grecque présente un album ramassé aux claviers vifs et andersenniens (d'André Andersen le mentor de Royal Hunt et non pas de Richard Andersson, l’immense virtuose de Majestic). Et oui il faut faire la distinction  et pour les encroutés du clavier, j’ajouterai la précision suivante:  cela signifie que les mélodies sont plus lentes et solennelles que vertigineuses en shred hystérique. La diversité peut apparaître négligeable aux amateurs de Gorgoroth mais il y a plusieurs types de métal néo classique et Artical officie dans une variation américanisante, FM, et mid tempi du genre.

Il faut dire que la voix du groupe colle à merveille à ce type de musique:  L’ex-chanteur de Malmsteen et encore une fois de Royal Hunt explose littéralement les compositions de sa classe impeccable. Puissant, chaud et émouvant,   son timbre s’accorde parfaitement avec les douceurs sucrées d’une power ballade poignante comme l'entame Look In the Mirror aux moments néo classiques plus rentre-dedans comme I am So Different. Un morceau où le piano structure les mélodies comme chez les chasseurs royaux, référence incontournable du style. L’écoute est ainsi agréable, je pourrai même pousser jusqu’à la qualifier de plaisante, surtout grâce au tube Chassing my Life qui rappelle les grandes heures de ..... Royal Hunt mais l’amateur exigeant de mélodies débridées trouvera tout de même quelque langueur à cet Illusion X.

Le problème réside  dans le manque de morceaux dynamiques: le néo classique s‘épanouit dans la fulgurance, c‘est  une musique d’esthètes qui procure des moments d’éternités à ses auditeurs dans des orgasmes auditifs irrépressibles et là les Grecs présentent un savoir faire certain pour les tempi les plus doux mais il manque cruellement des tubes à taxidermiser les gagne petit.
Pire l’approche moderniste gratouillante de Wings of time déçoit et Illusion X sombre dans l’ennui, le remplissage, le titre superflu. Sur 8 titres , deux  moins inspirés et plus automatiques dénotent autant qu’un trait d’humour chez Vladimir Poutine et laissent sur la faim au final l’auditeur.

Run like the wind tente bien de ranimer la flamme mais l’amateur le plus indulgent ne pourra s’attarder trop longtemps sur ce premier album qui recèle des savoirs faire, des approches mélodiques bien trouvées mais seul Chasing my life relève du génie néo-classique. Retenons ce titre comme une promesse, celle de lendemains discographiques plus homogènes et plus rythmés, Artical doit lâcher sa bride et déchaîner sa musique.

0 Comments 21 janvier 2014
Whysy

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