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Comment vous expliquer mon désarroi, ma déception, mon dépit, mon chagrin, mon amertume, ma désillusion à l’écoute de ce deuxième album de Nemesea? Les mots ne sont même pas assez forts pour exprimer ma frustration. Pourquoi une telle déconvenue ? Je m’en vais vous le raconter...

Souvenez-vous, il y a trois ans, nous étions en 2004. Dix nouveaux membres faisaient leur entrée dans l’Union Européenne, le viaduc de Millau était inauguré, les dix huitièmes Jeux Olympiques s’ouvraient à Athènes, « Les Choristes » faisait près de dix millions d’entrées au cinéma, et Nemesea sortait leur tout premier album au doux nom de « Mana ».

Ce jeune groupe de gothique symphonique, sorti de leur province hollandaise, marquait les esprits grâce à une musique emplie de mélodies, d’émotions et de romantisme. Un charme amplifié par la sublime voix de leur chanteuse Manda. Malheureusement cette époque a l’air d’être révolue...

Ma première surprise fût le contenant du contenu musical de l’album. De façon plus explicite, j’ai été étonné par le design de la pochette, la nouvelle police du nom du groupe ainsi que le nom des différentes compositions.
Tout d’abord, le côté mystérieux, sombre, gothique et particulièrement travaillé de leur première pochette laisse place à un emballage simpliste inspiré punk/rock qui n’est pas sans rappeler l’album « Alladin Sane » de David Bowie. La police du nom « Nemesea » perd son italique, sa rondeur pour revenir d’une façon carrée, simpliste et peu inspirée. Et pour finir, les compositions « Angel in the Dark », « Mortalitas », «Lucifer » aux noms si gothiques sont remplacées par des noms tels que « Remember », « Never » ou encore « Believe ».

Je vous avoue avoir été dérouté par le packaging général de l’album. Mais où peut-il bien être passé l’univers gothico/romantique et si intimiste du groupe ?

Le combo hollandais aurait-il changé de style musical ?

Malheureusement, la réponse à cette question sera positive. Fini les ambiances sombres et mélancoliques de leur premier album. Les si belles lignes de piano laissent place à un son clavier très synthétique et dance-floor. Les chœurs latins disparaissent et ôtent toute symphonie à l’album. Vous l’aurez compris, le gothic symphonique d'antan est devenu gothic électro métal. Et encore les termes « gothic » et « métal » peuvent presque être enlevés du style tant le tout sonne pop électro/rock. En effet, les sons électros prennent le pas sur la guitare et la batterie. Les riffs guitares, en plus d’être presque inaudibles, sont d’un basique consternant. La batterie se résume à une section rythmique fade manquant cruellement de punch.

C’est simple, si le groupe avait expulsé leur chanteuse Manda, celui-ci aurait été méconnaissable. Et heureusement j’ai envie de dire car sa voix si caractéristique constitue le seul attrait de cet opus. Car à côté de ça, nous sommes en présence du néant musical absolu.

Pour les raisons que j’ai citées au-dessus, le son est intensément soporifique, un manque terrible de puissance et ce n’est sûrement pas les refrains d’un trivial accablant qui vont atténuer cette réelle mollesse des titres. Ma consternation est à son comble en constatant que l’album propose dix titres, le tout d’une durée de 33 minutes (je vous laisse faire la moyenne) !

Je ne vais pas plus tergiverser sur cette analyse. L’album est raté, foiré, loupé, manqué. Pour ma part, le groupe s’est perdu. Et ce n’est pas l’externalisation de mes sentiments envers cet album à travers l’abondance d’adjectifs et d’adverbes que j’ai écrits à son sujet qui va me faire oublier cette énorme déception. Sûrement la plus grosse de l’année.

La note sera donc sans appel...

Doryan.

0 Comments 24 octobre 2007
Whysy

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