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Si après, Le temple d'Artémis, Les pyramides d'Egypte, Les jardins suspendus de Babylone, Le mausolée d'Halicarnasse, Le phare d'Alexandrie, Le colosse de Rhodes, La statue de Zeus à Olympie, l'homme avait du créer une huitième merveille du monde, l'album In Piggy We Trust aurait très bien fait l'affaire.

Genital Suppuration est un groupe venant de l'une des 11 provinces de la Mozambique. Issu d'une mère au pouce plus petit que son gros orteil et d'un père qui vivait d'alcool et de prostitution, Honk, le chanteur a réunit sept de ses meilleurs amis pour former (suite à un problème de santé de sa soeur)Genital Suppuration. Trois mois après la première répétition du groupe, voilà dans les bacs le premier album, In Piggy We Trust.
Repéré par Andréo Shamanli, un grand nom de la scène symphonique, le groupe est entré en studio avec une liste de guest aussi longue que 3 papiers Q réunis; Tobbias Sammet, Hansi Kürsch, Fabio Lione, Stian Thoresen, Mike Terana, Axel Rudi Pell, Marcus Siepen, Timo Tolkki, Tony Kakko et j'en passe et des meilleurs...

Je vous le concède, on ne juge pas un groupe d’après ses influences, mais dans le cas de Genital Suppuration, ces dernières parlent d’elles-mêmes. Le groupe revendique entre autres (tenez-vous bien) Rhapsody, Devin Townsend, Soilwork, In Flames, Nightwish, Edguy, Europe, Last Tribe, Iron Maiden, Dream Theater, Ayreon... Rien que ça ! Vous remarquerez, au passage, que l’éclectisme est de mise...

C'est donc un premier album empli d'atrocité et de vérocité mêlée de mélodies et des symphonies hors normes que nous offre les Mozambicains de Genital Suppuration. On aime, on aime et on aime encore. Les talentueuses compositions (au nombre de 11) se révélent être à la hauteur de tout ce que l'on a pu entendre. Les différents genres ancrés dans l'album apportent une vision différente de la musique telle que nous la connaissons...
In Piggy We Trust est baigné de cette aura noire et pesante presque hivernale. Les morceaux se font percutants et assez bluffants techniquement je l’avoue, moi qui a pourtant d’habitude tendance à zapper ces éléments. Mais cet aspect est suffisamment mis en avant dès les premières secondes pour que l’idée pénètre nos mémoires. Rien n'est laissé au hasard, on a là un groupe qui en veut, qui a le désir d'aller bien plus loin, et d'ailleurs j'ai été surpris d'apprendre que le groupe n'était pas sous la coupe d'un label tant le son est énorme!

Prenez The Barnyard et Wild And Freepar exemple : refrains excellents, solos rapides et très bien exécutés, sons de claviers un peu kitsch, mais mélodies géniales, jeu de batterie saccadé et irréprochable, et vocaux dans la plus pure tradition du groupe…
On s’incline devant la montée de batterie et les chœurs résonnants du chef d’œuvre qu’est le morceau titre, où Hoink chante mieux que jamais, soutenu par Hansi sur la magnifique conclusion. On frissonne de plaisir à l’écoute des accords géniaux de «Beyond The Farm» et « A Horse theme ». Et on se laisse porter par les chœurs à chaque instant, on tend l’oreille pour écouter les belles et tristes histoires, appartenant désormais au folklore, contées par ses fantômes murmurant (« The Holy Pig », et sa voix féminine (Sabine)), ou encore on se retrouve transporté au moyen âge en un rien de temps (la géniale Alone in The Past, aux superbes paroles, où Honk fait réellement entendre sa voix lyrique, forte et belle).

Je ne saurais trouver d'autre terme que celui de miracle pour qualifier cet album tant le fossé paraît grand avec ce que l'on peut entendre de nos jours. Genital Suppuration se présente ici sous son plus beau visage, pratiquant un Hollywood Metal assumé et personnel, qui trouve sa personnalité dans un concept plus historique et une atmosphère moins épique que le grand frère Rhapsody, qui fait du coup plus figure bienveillante que d'influence embarrassante... Chaque chanson affiche sa différence, son originalité, son ambiance spécifique avec une réussite qui sera rarement égalée dans le genre. Un titre comme Jump In The Duck Pond avec son refrain prenant et son riff imparable, Ride Like a Pigeon in The Sky ou la doublette Far From.../...The Sleeping Sun épique et mélodique, sont autant de merveilles qui tirent la quintessence du talent insoupçonné des Mozambiquains.

Le groupe ne réalise pas encore l'ampleur de l'oeuvre qu'ils viennent d'accomplir, mais la difficulté qu'ils auront à confirmer par la suite viendra sans cesse leur rappeler à quel point ils avaient mis la barre haut en ce mois de mars de l'an deux mille sept... In piggy We Trust, un très grand cru de Hollywood Metal, peut-être l'un des plus grands ! Duck

PS: Je vous conseille le titre en écoute!

0 Comments 01 avril 2007
Whysy

Whysy

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