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Ommatidia (ex-Pretence, nom de travail temporaire) est un groupe français pratiquant une musique aussi charmeuse que dépressive. C’est posé. Le groupe ne vous fera pas voir la vie en rose, mais plutôt toujours plus sombrer dans la «mélancolie des marécages», si vous voyiez ce que je veux dire (les autres, vous pouvez revoir le kitichissime «L’histoire sans fin» avec profit, ou, plus simplement, penser à Katatonia, My Dying Bride et Paradise Lost).
Season of Mist ne parade pas en citant ces grands-là dans sa com : Ommatidia est né sur les cendres de The Old Dead Tree (deux de ses membres en sont issus).

Ceux qui voient n’ont pas vraiment besoin de lire la suite de la chronique de l’album qui porte le sombre titre de «In this life, or the next». Cet opus, entre dark métal et passages se rapprochant du doom, se demande grosso modo si on va avoir une deuxième chance afin d’un peu moins se planter dans nos choix. Le groupe cultive sa part de mystère avec un artwork étrange, sur lequel on pourrait disserter bien longtemps, et un nom tout aussi bizarre, puisque que c’est l’une des composantes du système de vision de certains insectes et invertébrés.

Musicalement, les pistes sont évidemment plutôt lentes, avec un chant mélodique, clair, parfois réhaussé de growls et autres grognements. Le tempo, la batterie sont très doom, et cela a tendance s’accentuer lorsqu’on écoute le disque de bout en bout, jusqu’au final «Naked Truth», qui est selon moi une piste complètement et assurément doom.
Tout ce que je viens de dire doit peut-être évoquer une musique légèrement ennuyeuse, mais malgré une grande homogénité des titres, les 9 pistes ont chacune leur originalité, un solo particulier («Serendipity»), un refrain presque entraînant (clairement «Starspeed God», mais également «Senses Commotion»), une surprise (les notes punk d’intro de «Shy Away»), ce qui fait que ce sentiment ne survient pas. L’intro du disque, «Only Found By Those Who Seek», elle, est belle à pleurer : progressive, industrielle, elle emmène l’auditeur dans un tourbillon sur une planète qui aurait pu être créee par Asimov. Cette magnigique piste fait énormément pour l’album : quand la guitare arrive au bout de deux minutes, c’est un pic de plaisir auditif, et surtout cela immerge défintivement dans l’ambiance de l’album. La meilleure façon de promouvoir l’album est de faire écouter son intro !

En conclusion, si un petit voyage mélancolico-indus-SF vous tente, Ommatidia est là.

Le prochain concert aura lieu à la Scène Bastille, le vendredi 13 mai.

0 Comments 05 avril 2011
Whysy

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