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Le coup de force réalisé par Gamma Ray au début de sa carrière, est d'avoir réussi à faire d'emblée partie du paysage et à se poser dès ses premiers pas comme l'un des leaders historiques et incontestables du Metal teuton ! Était-ce du à la renommée déjà mondiale de Kai Hansen, à la régularité fort respectable du groupe depuis 1990 ou bien à ce réservoir inépuisable de tubes alimentant les tournées... nul ne pourra le dire ! Mais malgré les déboires d'une période de vache maigre pour le Metal (en pleine vague Grunge), Gamma Ray ne mettra pas longtemps à faire son trou en signant coup sur coup deux disques de références : Sigh No More et Insanity And Genius !  Autant le premier s'avère aussi brillant qu'aventureux, tentant de se porter vers des horizons plus modernes et plus divers, autant le deuxième va redéfinir le style «Gamma Ray» en gestation depuis trois ans, en offrant une ribambelle de tubes dans la droite ligne de l'excellent (mais peut-être trop irrégulier) Heading For Tomorrow ! Pour sa dernière prestation au sein du groupe, Ralf Scheepers nous délivre une performance littéralement flamboyante, d'ailleurs très proche du timbre qui sera adopté par Kai Hansen à l'heure de prendre les micros deux ans plus tard. Bien qu'il ne le sache pas encore au moment d'enregistrer, Ralf nous livre ici le plus touchant des chants du cygne.  Difficile de juger Insanity And Genius indépendamment de son contexte, et malgré une vaine tentative d'objectivité temporelle on ne peut s'empêcher de le regarder comme la fin d'une époque pour Gamma Ray ! Une époque au cours de laquelle le combo s'est lentement acheminé vers son style définitif, avant d'exploser artistiquement au terme d'un parcours scrupuleusement préparé. Il est évident qu'en comparaison au grandissime Land Of The Free et ses non moins immenses successeurs, Insanity And Genius aura bien du mal à tenir la comparaison. Et l'époque Scheepers apparaît de plus en plus comme un mauvais moment à oublier (avec notamment le ré-enregistrement des grands tubes de la premières période avec Kai Hansen derrière le micro).  Cependant malgré cette tentative d'ostracisme peu reluisante, les trois premiers albums de Gamma Ray gardent dans mon coeur un charme et une place à part tant ils sont réussis ! Toujours décalé et enjoué, le «Happy Metal» sauce Hansen prend ici toute sa mesure, avec des titres de rêve comme «Tribute To The Past», «No Return» et l'imparable «Last Before The Storm», fortement pourvus en refrains dantesques et en envolées acrobatiques ! La potion magique teutonne fait ses preuves une nouvelle fois, notamment sur la méconnue «The Cave Principle» ou encore la progressive «Heal Me». C'est également sur cet album que l'on retrouve le titre éponyme du groupe, le bouillonnant «Gamma Ray» qui, sans être la meilleure composition du groupe, reste quand même un excellent moment de Speed Metal... que du bonheur !  Malheureusement à force de vouloir trop bien faire, Kai Hansen et ses acolytes ont tendance à se prendre les pieds dans le tapis, et à proposer des titres moins lisibles, brouillons et pas toujours inspirés : c'est le cas de «Future Madhouse», «Insanity And Genius» qui traîne un peu en longueur, ou encore la très moyenne «Your Torn Is Over». Quelques petits points noirs magnifiquement rattrapés par la grandiose «18 Years», pas loin d'être le meilleur titre de l'album. Bref rien de bien grave, mais des légères irrégularités qui viennent légèrement noircir le bilan général. Cela dit vous l'aurez compris, il n'y a pas là de quoi fouetter un chat, et pour marquer d'une pierre blanche le triste départ de Ralf Scheepers, rien ne vaut une tuerie de cette trempe !  SMAUG...

0 Comments 11 juin 2007
Whysy

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