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Dans le cadre de la promotion du deuxième album de Lost Opera, quelques membres du groupe se sont prêtés au jeu des questions réponses. Merci à eux !

GÉNÉRALITÉS

Présentation du groupe

Sven : Lost Opera est une famille recomposée, Loïc étant le seul membre originel de la formation, il n’est plus à présenter ! Aujourd’hui le groupe se compose essentiellement de Julien à la Batterie, Raphaël à la basse et de ma personne à la guitare.

Pourquoi Lost Opera en nom de groupe? Est-ce qu’il y a une signification particulière?

Sven : « Lost Opera » c’est avant tout une dualité de part les différents styles que l’on aborde au sein de nos compositions. « Lost » pour le côté extrême des choses, qu’elles soient teintées black, death ou pas et « Opera » pour ce côté mélodieux des parties symphoniques, des chants envolés, etc. Toutes ces émotions qui émanent du groupe, des membres, nos pensées les plus extrêmes et nos envies les plus belles aboutissent à une explication relativement sobre du choix, en partie, de ce nom.

Quelles sont les influences principales du groupe, et comment définir le style du groupe?

Sven : On fait du Metal, point. C’est bateau comme réponse, beaucoup de Metalleux aiment à dire « Mon groupe et moi, nous faisons quelque chose de complètement différent, nous sommes novateurs, car nous sommes trop hypes »… Metal is Metal. Au niveau de nos influences elles sont beaucoup trop vastes pour être énumérées. De ce que je peux en dire, c’est que chaque membre du groupe a son style de musique. Ceci aidant, cela nous permet d’explorer chacun sans se marcher sur les pieds. Egalement, d’être beaucoup plus créatifs et productifs.

Julien : Le style du groupe s’il doit être étiqueté tirerait vers « métal mélodique » ou « métal symphonique », avec des influences de métal extrême à doses modérées. Dans le fond, on compose ce qu’on veut, et on appelle ça « Lost Opera ».

HIDDEN SIDES

Le nouvel album est sorti au mois d’octobre 2016, mais les premières chansons ont été dévoilées en 2014. Pourquoi autant de temps?

Sven : C’est un vaste sujet. Le groupe joue depuis 2008, à peu près. Imagine qu’entre 2008 et 2014, le groupe et ses différents line-up servaient toujours la même soupe pendant les shows. Quand c’est comme ça, t’as pas envie que le public se lasse d’un produit que l’on réchauffe constamment. Sans consensus nous avons dévoilé des morceaux inédits d’Hidden Sides, et ce pour deux raisons que j’estime être claires : Nous avons un public à satisfaire, ça passe également par ce genre de cadeau. Sans eux, nous ne sommes rien. Deuxièmement, il était important pour nous, en tant que musiciens, de jouer autre chose, qui correspondait à notre sphère actuelle. Un cycle de rodage si tu préfères.

L’album a pu sortir grâce à une campagne de financement participatif. Quels sont les avantages et inconvénients de cette pratique?

Sven : Le crowdfunding à mon sens apporte un réel soutien à ceux qui veulent sortir un produit de qualité sans pouvoir en avoir les moyens financiers. C’est un support qui est non négligeable et un très bon outil de partage. L’inconvénient, mineur soit-il mais toujours avec sa part de gravité, et qu’il faut toujours se mettre en tête que « non, tout peut ne pas fonctionner » et dans ces cas-là, dans notre cas, nous n’aurions pu sortir un album de cette qualité, le clip « Follow the Signs ». Jusqu’à 100% de financement, tu as toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête, après c’est que du bonus. Le crowd’ c’est bien, mais ça apporte sa dose de stress au quotidien.

Un mois après sa sortie, êtes-vous satisfaits des retours (presse et public) de Hidden Sides?

Sven : Complètement ! C’est inespéré d’avoir autant de chroniques, de surcroît positifs.

Ça fait vraiment du bien de pouvoir se dire que son boulot est récompensé. C’est un travail d’équipe entre les membres du groupe et notre ingénieur son qui a fait un travail au-delà de nos espérances, avec un professionnalisme inégalable.

Dans les différentes critiques que j’ai pu lire sur l’album, l’accent français est souvent mis en avant en côté négatif. Pour ma part je trouve qu’il y a eu un énorme progrès par rapport à l’album précédent. As-tu pris des cours d’anglais / chant?

Loïc : En effet, c’est un point qui est régulièrement mentionné, et en particulier par les medias ou le public français (le public anglophone trouve ça « sexy »). J’ai en effet pris quelques cours d’anglais, et surtout contrairement au premier album, nous avons été attentifs au maximum à la prononciation, et je me suis entouré de personnes qui m’ont aiguillé. Il reste encore du travail, mais Paris ne s’est pas construit en 1 jour et je reviens de loin

Peux-tu expliquer le concept de l’album et les différents thèmes abordés?

Julien : Je peux m’y coller. L’album traite un éventail d’événements et d’états existant dans la vie de chacun, noirs pour la plupart. Cette accumulation d’expériences douloureuses résulte en une dissociation entre la réalité et notre monde interne. L’avatar présent sur la cover de notre album est l’habitant d’un monde interne ravagé de douleur. L’album évolue et offre en fin de parcours une alternative à la personne ainsi coupée du réel : utiliser ce monde interne pour y trouver des clés, pour avancer malgré la douleur, pour trouver du courage et de la fierté dans un monde sans pitié. En un sens, c’est une critique envers une société isolante et élitiste, qui oublie les dégâts qu’elle occasionne chez les non formatés, ou non formatables.

Est-ce bien toi qui fais tous les chants masculins? Parce que passer d’un chant clair à du growl et du lyrique, ce n’est pas rien ! Ce n’est pas galère en live?

Loic : en effet c’est bien moi qui assure tous les types de chant, et c’est une facette importante de l’identité du groupe qui indique à l’auditeur que tout est possible, et que nous ne nous privons de rien à partir du moment où ça nous plait … les quelques passages en lyrics, couplés à du bon metal nous font voyager encore plus loin dans l’univers du groupe !

En live, ce n’est en effet pas facile, car assurer ces types de voix très différentes dans un même morceau demande une grande disponibilité vocale, et une très bonne condition physique … sachant que les metalleux (moi compris donc) apprécient la bière et les discutions philosophiques autour d’un verre de Jack Daniels, ce n’est pas toujours facile … Trêve de plaisanterie, ce n’est pas simple d’autant plus que je ne suis pas le genre à rester statique sur scène pour épargner mon souffle. Quand nous sommes sur scène, nous dépensons notre énergie sans compter pour partager des moments forts avec notre public !

DIVERS

Le chant en français, ça ne vous tente pas?

Sven : Je dis non. Je sais que Raphaël serait partant, mais pour ma part, non. Malgré l’expérience passée avec « Alchemy of Quintessence », je ne supporte pas le chant Français sur un style comme le Metal. C’est peut-être chauvin de ma part, mais l’Anglais reste un must à mon sens. Le Français est trop poétique, il faut le préserver. C’est mon opinion, je sais que certains voudront me lyncher, soit, j’aime ça.

Julien : Oui, je vais te lyncher Sven. Oui pour du français. Actuellement le débat au sein du groupe est ouvert, personnellement je pense que ça peut beaucoup apporter. Cela dit, il faut être vigilant, le français se prête difficilement au métal et mérite qu’on y porte une attention très particulière. Comme notre fan base est à 95% française, la langue aiderait beaucoup à partager les histoires que le groupe veut raconter.

Un véritable orchestre pour les parties symphoniques, est-ce un rêve réalisable?

Sven : A vrai dire, oui. Nous en avons déjà discuté, nous avons les moyens techniques pour une éventuelle mise en œuvre. Financièrement c’est irréalisable. De plus, ça demanderait un travail colossal pour l’harmonisation, la retranscription des parties symphoniques pour l’orchestre, etc.

Julien : Peut-être un jour à échelle raisonnable, et entre passionnés.

Quels sont vos plans pour les prochains mois?

Sven : Chacun dispose d’une bonne dose de travail pour le groupe. Toutes les tâches sont réparties, chacun sait ce qu’il doit faire. Nous avons beaucoup de projets que nous ne pourrons dévoiler pour le moment.

Le streaming est en train de prendre une place importante dans l’industrie musicale. Quel est votre avis à ce sujet?

Sven : Pourquoi pas. Moi-même j’écoute beaucoup de streaming, notamment sur YouTube quand je cherche un album rare, que je ne trouve pas ailleurs. Alors le streaming, oui, pourquoi pas après tout.

Julien : Je pense que c’est le nouveau standard de notre époque. S’abonner à une librairie gargantuesque, plutôt que d’acheter un par un ses albums. En tant qu’enfant des années 90, je préfère la seconde option, mais le marché s’est clairement articulé autour de la première.

La question spéciale d’Heavylaw : Tu trouves une lampe magique contenant un génie qui peut exaucer 3 vœux. Lesquels ferais-tu?

Sven : Je ne vais pas les dire, je ne me ferai pas piéger.

Julien : Voeu 1), que Sven avoue ses trois voeux.Voeu 2), la télékinésie puissance 9001.

Voeu 3), que le génie soit libéré, parce que c’est quand-même un chic type.

Question bonus : Si demain, Fun Radio vous propose de passer une de vos chanson sur leurs ondes, quelle est votre réponse? (Si vous acceptez, quelle chanson et pourquoi ?).

Sven : Nous arrivons à faire venir dans nos shows des personnes qui n’écoutent peu ou absolument pas de Metal, mais qui pourtant adorent ce que nous faisons. Alors si Fun Radio nous propose de passer une chanson, pourquoi pas. De toute façon, tous les supports promo sont bons à prendre selon moi. Qu’ils soient pro-commerciaux comme ce type de radio ou télévisuels, pas de soucis pour moi. Vouloir rester dans la sphère Underground ça marche un temps et pas mal de groupe passent à l’offensive « production lissée, commercialisation de masse sur tout support » parce-que c’est ce qui fonctionne et qu’il faut arrêter de se voiler la face. Tu prends Béhémoth en 92, tu les prends maintenant, et tu relis mon message.

Julien : Quant au titre, on partirait bien sur Follow The Signs ou The Lonely Owl, des morceaux très abordables pour les non métalleux !

Je vais terminer en vous remerciant, car grâce à vous et votre nouvel album, le Metal Français est bien vivant ! Bonne continuation lml

Julien & sven : Merci à vous !

0 Comments 10 novembre 2016
Whysy

Whysy

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