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La logique et les norvégiens font deux. Ne voyez, en aucun cas dans cette phrase une face discriminatoire, ou encore raciste. Seulement un groupe venant de ces montagnes et glaciers a cru bon, après avoir réalisé un « The 1st Chapter » des plus convaincants, de fermer et d’arrêter la progression de leur livre qui n’attendait qu’un « The 2nd Chapter » pour nous faire plonger dans leur univers. Il est bien connu que le deuxième chapitre d’un bouquin est souvent l’élément charnière de l’intrigue, là où tout commence vraiment. Les hommes du froid en ont voulu autrement et, laissant une page blanche derrière eux, se sont tournés vers d’autres « lignes ».

Circus Maximus change donc de registre. Je vous rassure, on ne passe pas d’un « Club des 5 » à un « Da Vinci Code ». On reste dans un métal progressif. Quoique ma comparaison pourrait se justifier par le pseudo concept de l’album et l’ambiance qui en ressort. Basé sur l’isolement, celui-ci nous immerge, et à juste titre, dans une musique plus sombre, plus lourde et plus oppressante. L’enchaînement des compositions nous laisse difficilement respirer et ce rythme soutenu tend malheureusement à être suffocant. L’album est effectivement sans temps mort mais les rythmes, différents soient-ils, peinent à séduire plus on avance dans l’écoute.

Pourtant ce pouvoir de séduction existe bien et opère de bien belle manière au début de l’album. Carré, efficace, puissant sont les adjectifs reflétant le mieux les deux premières bombes que sont « A Darkened Mind » et « Abyss ». Les refrains sont imparables, les riffs guitares excellents et le tout englobé et rehaussé par une production tout simplement admirable. Le fait d’avoir plus axé leur musique sur la mélodie et non sur de la technique, à proprement parler (« The 1st Chapter »), rend celui-ci plus accessible et peut-être plus appréciable au premier abord.

Au premier abord seulement... Effectivement la suite de l’album vire dans une certaine facilité, les rythmes reprennent les précédents, les refrains sont biens moins percutants (à part celui de « Arrival of Love ») et même si le tout reste sympathique, la lassitude vient assez facilement. « Wither » et « From Childhood Hour » représente bien ce manque de percutant, d’émotions.
L’émotion qui reste même muette dans la bouche du chanteur. Sa voix est certes belle, claire, sans défauts mais manque cruellement de nuance. Bonne mais plate, ce qui annihile tout brin d’émotion. Le syndrome du « trop » parfait en quelque sorte. Sa voix et l’atmosphère de l’album ne sont pas sans rappeler Shadow Gallery mais, comme je le disais précédemment, sans l’effervescence et la débauche d’émotion de ces derniers.

Dans cette petite dizaine de compositions, deux se démarquent des autres. « Sane No More » par son absence de voix et « Mouth of Madness » par sa longueur. Mais malheureusement la démarcation s’arrête là. L’instrumentale nous rappelle que le groupe n’a rien inventé et chaque riff de la guitare et rythme batterie/clavier nous rappelle que le rêve est autre part (si vous voyez ce que je veux dire). L’influence de Dream Theater se retrouve, d’ailleurs, dans la plupart des parties instrumentales des titres. Et en ce qui concerne la piste aux dix minutes (et non aux étoiles), on n’en retient pas grand-chose, si ce n’est quelques bonnes séquences pendant la partie instrumentale. Deux pistes plaisantes mais rien de vraiment saisissant. Cette réflexion aura vraiment été le leitmotiv de ma chronique.

Le thème se voulait imprégné de folie (idée du concept : l’isolement qui rend fou), néanmoins il en aura manqué pour que ce deuxième opus soit au moins aussi bon que leur premier. Au final on passe un bon moment à écouter cet album mais sans y retenir vraiment quelque chose à part les deux premières compositions qui sauvent le groupe. De ce fait on regrette vraiment que le groupe ait fermé son livre et nous n’ait pas conté la deuxième partie de leur histoire. En espérant que ceci n’était qu’un interlude...

Résumé de la chronique : Sympa mais sans plus !

Doryan.

0 Comments 28 septembre 2007
Whysy

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