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La légende concernant la naissance de Rhapsody est encore entourée de brumes et d’approximations en tout genre. D'aucun prétendent que ce fut lors d’une nuit sans lune balayée par les éclairs le jour du solstice d’été. D’autres encore avancent la folle hypothèse d’une pluie de pierre de lunes dans un champs volcanique, et les plus fous soutiennent que c’est lors d’une chasse au dragon dans les alpes du sud que se rencontrèrent les deux chevaliers qui allaient fonder Rhapsody : Luca Turilli et Alex Staropoli!  Nous autres historiens, gardiens attentifs de la vérité historique et de la probité, avons grand mal à accorder le moindre crédit à ces délirants récits. Cependant l’absence notable de preuves et le caractère complètement surnaturel du sujet nous oblige à déroger à la règle, et de centrer notre investigation sur cette base branlante. L’emploi du conditionnel pour détailler ce mythe improbable nous parait toutefois de rigueur.  Tout aurait commencé le soir de l’équinoxe d’hiver 1993, deux vaillants paladins combattants le vice et la corruption dans toute l’Italie du nord (et plus particulièrement aux alentours de Trieste d’après les sources diverses) se rencontrèrent lors d’une chasse au gobelins, et décidèrent de s’allier pour le meilleur et pour le pire. Luca Turilli, le plus preux des deux, qui disposait d’une certaine verve musicale décida qu’il sera de bon ton de narrer leurs exploits au long d’une geste épique qui prendrait le nom de : « Emerald Sword Saga »! Cependant usés par les sempiternelles épopées folko-médiévales de leurs pairs, nos deux amis s’accordèrent sur la nécessité d’innover en proposant un mélange de Metal puissant, a même de restituer l’intensité de leurs combats, et d’une musique épique et orchestrale, rappelant le côté saint et glorieux de leur quête.  A la recherche de cette fameuse épée d’émeraude, Luca marcherait au combat armé de sa redoutable Stratocaster modifiée, Alex suivrait avec ses claviers en assénant ses mélopées épiques, le ménestrel Fabio Lione narrerait leurs majestueuses aventures à tous les passants, et enfin les jeunes écuyers Andrea Furlan et Daniele Carbonera (oui comme la sauce) furent recrutés pour assurer la section rythmique et décrotter les sabots des chevaux. Le groupe était fin prêt pour l’aventure. Et dés les premières batailles le succès se montra au rendez vous, une vague dont les échos porteront jusqu'à la cours de l’empereur en Aix-La-Chapelle et même dans les halls de marbre du Vatican. Rhapsody venait de créer une nouvelle façon d’affronter les forces obscures, une recette tellement efficace que même les plus terribles des inquisiteurs furent impressionnés.  Si la symphonie avait été utilisée par quelques groupes de ménestrels auparavant (notamment au nouveau monde avec Angra trois années auparavant), jamais elle n’avait aussi bien servie la cause première du Metal. A savoir la capacité d’apporter un souffle musical propre a faire headbanguer les plus obtus des trolls. Ici les instruments classiques, parfaitement orchestrés par Alex Staropoli, ajoutent une trame épique impressionnante aux compos, aussi bien au niveau des leads, ou les violons complètent la guitare avec justesse, qu’au niveau des refrains où leur alliance avec des choeurs guerriers (extrêmement novateurs à l’époque, fortement banalisés depuis) donne une force insoupçonnée à chaque composition («Flames Of Revenge», «Land Of Immortals» ou «Lord Of The Thunder» instituent à elles seules un genre a part entière).  La musique de ce premier chapitre, servie à merveille par la production du jeune forgeron Sascha Paeth, est tellement novatrice qu’elle va susciter des réactions très diverses, au point même de diviser le monde chevaleresque en deux parties opposées. Les uns acclamant par cortèges entiers chaque passage de Rhapsody dans une bourgade, les autres ne loupant pas une occasion de couvrir nos compagnons de légumes avariés. C’est toutefois une grande force, de savoir déchaîner les passions, et Rhapsody restera à jamais un groupe à part, admiré d’un côté, conspué de l’autre, et partout envié de son succès. Les titres de ce «Legendary Tales» posent les bases de la légende que vous connaissez désormais tous, «Warrior Of Ice», «Rage Of The Winter» et «Lord Of The Thunder» donnent ses lettres de noblesse au naissant « Hollywood Metal ». «Echoes Of Tragedy» joue sur l’émotion de ses choeurs, «Legendary tales» sur la majesté de son orchestre, tout dans ce disque laisse présager d’un avenir radieux.  Voila bien une histoire rocambolesque que vous pouvez comprendre qu’il nous fut difficile d’accepter de prime constations. Mais force est de constater que tous les faits racontés sont véridiques, et nous sommes dans l’obligation d’admettre que Rhapsody a frappé très fort en cette année 1997. Et pas besoin d’être savant pour deviner que le futur de cette bande de ménestrels italiens sera parsemé de victoires glorieuses et de succès probants.  SMAUG...

0 Comments 09 mai 2006
Whysy

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