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«Gods of Vermin» sorti il y a deux ans avait bénéficié d’une grosso promo de pour lancer Sons of Seasons, nouvelle formation de la scène mélodico-sympho. Il faut dire que l’homme fort du groupe n’est autre qu’Oliver Palotai de Kamelot. Cette scène semble toutefois diluer sa spécificité : alors que les cordes, pianos et voix féminines éthérées avaient auparavant la cote, il semble que les musiciens s’en soient lassés, pour proposer des mélodies moins premier degré ou lorgnant plus ou moins ouvertement vers les extrêmes. Les derniers albums d’Epica ou de Visions of Atlantis montrent cela, notamment en reléguant les instruments plus romantico-épiques par essence à la marge pour se concentrer sur l’ambiance générale. Ce courant se cherche et cela se sent : la catastrophe Mayan est en plein dedans. En parlant de Mayan, preuve que tout ça se recoupe bien, Sons of Seasons mènera la tournée de «Magnisphyricon» avec eux, après avoir défendu «Gods of Vermin» l’année passée en première partie d’Epica. «Magnisphyricon» est le nom choisi pour le deuxième opus du groupe, vous l’aurez deviné.  Sons of Seasons a donc été créé à ce moment où on commençait à voir ce mouvement et cela se sent : les violons, les orchestrations, les choeurs, cela fait partie de la musique du groupe, mais on entend bien que la guitare mène la danse fut-elle diabolique. Que l’on ne me prenne pas démsurément au mot, il ne s’agit pas d’une grande étude mais d’un sentiment personnel, l’impression que - allez, caricaturons - le côté Nightwish des chansons soit de plus de plus un accessoire, comme ce qui existait avant la déferlante finnoise.  «Magnisphyricon» est, comme son prédécesseur, symphonique mais très lourd, Henning Basse (ex-frontman de Metallium), s’il fait varier son chant est toujours relativement proche de Khan, bien que cela énerve Olivier Palotai que les chroniqueurs s’attardent là-dessus. Comme son prédecesseur, il faut plusieurs écoutes avant d’accrocher aux noires mélodies, qui ne sont pas très évidentes, oscillant entre brutalité et atmo : ce que donne, finalement, quelque chose d’assez linéaire… Car malgré les ruptures de rythmes, les variations de chant qui marquent chaque chanson, le fait de passer d’un chant power à un chant guttural répété plusieurs fois n’est plus une surprise ! Simone Simons d’Epica, quant à elle, assure toujours parfaitement ses parties, même si son chant me semble désormais relativement fade, mécanique, comme si elle n’avait plus à convaincre quiconque. On remarquera que le côté jazzy est presque passé à la casserole dans le passage au deuxième album (sauf sur «Sanctuary», qui met en valeur un piano tout à fait jazz). Évidemment, le titre phare de lancement de l’album, «Bubonic Waltz» montre une grande maîtrise de toute la formation. On peut regretter que cet effort soit avant tout un effort ponctuel et que cela ne perdure pas : si ce titre est un concentré de l’intérêt de Sons of Seaons (du Diablo Swing Orchestra passé au Cradle mélangé à du Kamepicalot), il n’en est guère pour l’égaler. À l’aune de ce disque, je noterai moins sévèrement le «Sign of Sublime» de Sarah Jezebel Deva...  En définitive, le point fort de l’album est l’ambiance pesante-sexy, vampiresque, qui se dégage de l’écoute, genre «Le petit chaperon rouge» de Catherine Hardwicke, obtenue grâce à de longues plages instrumentales, des solos, interludes, etc (par ex. la fantômatique Nightbird’s Gospel).  Est-ce le soleil de ces derniers jours ? Je m’en retourne vers des groupes plus légers, dans tous les sens du terme.

0 Comments 28 avril 2011
Whysy

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