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La vie peut parfois sembler si étrange et irraisonnée qu’il vaut mieux parfois se faire une raison sans chercher à comprendre, imaginez un peu, comment un amateur de speed mélodique de qualité peut-il avouer ne jamais avoir écouté un seul morceau de Power Quest ? Comment ignorer que le chanteur de ce groupe n’est autre que Alessio Garavello, le même qui officie au sein d’Arthemis, groupe de speed italien de qualité ? Comment est-il possible de rater les trois premiers albums de ce groupe, et ne se pencher dessus qu’au détour d’un CD promotionnel ?
Je dois l’avouer, malgré de grandes craintes de représailles, je fais partie de ces rares mécréants...

Il faut préciser que le groupe a fait son apparition durant une période faste pour le genre musical évoqué, et le dit amateur se devait de trier. Pire encore, Power Quest a eu la malchance de sortir ses disques au même moment qu’un certain Axenstar, un groupe ô combien moyen et pourtant plébiscité par notre Teryx National ;), ainsi je peux argumenter en ma faveur en avançant un fâcheux mais probable amalgame !

Inutile d’épiloguer sur le passé, je retrousse mes manches et avant de chroniquer cette rondelle, je me suis imposé une drastique remise à niveau, Power Quest en écoute durant deux semaines navigant sur les quatres disques...

En hommage au meilleur magazine de métal français, le bien nommé Rock Hard, je vais introduire le sujet en reprenant leur phrase favorite... « Le 4ème album dans la carrière d’un groupe est toujours très important , passage délicat s’il en faut...» (Vous noterez que 4ème peut être remplacé par n’importe quel chiffre... faites le test comptez le nombre de phrases de ce genre dans votre prochain Rock Hard !).

« Master Of Illusion » est donc une œuvre importante pour Power Quest et les artistes surprennent avec ce disque, car, en restant objectif, bien que la qualité ait toujours été au rendez vous, les anglais se complaisaient jusqu’alors dans la mouvance de l’immobilisme : du travail bien fait, certes, mais toujours identique aux précédents !!!
Avec « Master Of Illusion », le tempo ralentit légèrement, la double grosse caisse est plus en retrait, la gratte est [s]légèrement[/s] plus incisive, et pour ne pas rebuter le fan, on garde un chant identique, ainsi qu’un clavier OMNIPRESENT ! (Normal, me direz-vous, Steve Williams, est leader et fondateur du combo... et le petit Steve joue du clavier !!!) Saupoudrez le tout de refrain dégoulinant de bonne humeur, mais vraiment dégoulinant, et vous obtiendrez la meilleure définition de Power Quest ! Bon, ok, la transition ne semble pas flagrante en comparaison aux autres disques, mais pour une fois qu’un effort est fait, il est de mon devoir de le souligner !
Au menu des réjouissances, nous avons le très classique mais efficace « Kings Of Eternity », une nouvelle orientation plus heavy avec « Cemetary Gates » ou « Human Machine », un titre éponyme gavé de claviers « Jarrien » (entendez, issus de la double cassette audio Best Of de notre ami Jean Michel Jarre). Malheureusement le rythme baisse un tantinet en intensité durant la deuxième partie du disque sonnant un peu comme du réchauffé ! A noter tout de même le refrain très 80’s de « Never Again », ainsi que la bonne humeur communicative dégagée par « I Don't Believe In Friends Forever » où il semble toujours surprenant d’entendre des gens chanter « I don't believe in friends forever, I trusted you and you just shot me down... » sur un air guilleret, mais bon, le speed mélodique a ses codes, et il ne fait pas bon plomber l’ambiance quel que soit le thème évoqué !

Il faut maintenant conclure, et cet album malgré une inégalité flagrante, demeure sympathique par bien des aspects et saura séduire bon nombre d’auditeurs... de là à s’avaler la discographie entière...

0 Comments 23 juillet 2008
Whysy

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