Ca y est je suis mort. Je vois mon âme monter au ciel et arriver devant St Pierre qui est en train de se coltiner un jambon beurre. « Tiamat humm que me vaut l’honneur de ta visite ? - Ben j’étais dans ma chambre et d’un coup je me retrouve ici. - Bon ben pour te permettre de passer la porte du paradis ou de l’enfer nous allons peser tes péchés et tes actions sur Terre. - Y en a pour longtemps ? J’ai des courses à faire moi. - Silence petit insolent. Bon, si nous résumions à ta dernière grosse action. La chronique de Mastercutor, le dernier album d’U.D.O. Dis donc tu n’y es pas allé de main morte. - Oui bon c’est vrai mais pour un groupe qui a l’habitude de sortir des albums puissants avec pas mal de mélodies bien senties même si ça a tendance à se répéter, cet album sonne plus moderne. - D’accord mais à côté de ça on y retrouve des titres alléchants comme Mastercutor ou encore Master Of Disaster. - Oui mais un bon album ne se mesure pas à quelques titres. Il faut prendre en compte l’ensemble et sur la durée cet album aurait tendance à prendre la poussière par sa linéarité. - Tu n’as pas tort, surtout que l’on a l’impression que sur cet album le groupe reprend un schéma classique pour ses morceaux et le répète tout le long. - Oui enfin c’est sûr que cet album a du mal à s’intégrer à la discographie du groupe quand on pense à des monstres comme Holy. - Et concernant la production ? - Très propre, du mixage allemand classique et toujours efficace mêlant les deux guitares avec utilisations partielles de chœurs sans trop en faire. On a l’habitude d’un mastering de qualité sur ce genre de groupes. - Mais pourquoi as-tu été aussi sévère ? - Parce qu’aussi loin que je me souvienne Le sieur Dirkschneider qui a officié dans ce grand groupe qu’est Accept a réussi une montée en puissance avec U.D.O. et on a l’impression depuis quelques albums que les titres sont envoyés à l’emporte pièce. Une galette tous les deux ans et roulez jeunesse ! Moralité ça revient à créer des albums sympa, on écoute, on trouve ça cool sur le moment mais on ne retient rien et ce malgré une carrière conséquente. - Donc tu espères mieux pour la suite ? - Oui, clairement, sinon je laisse tomber. - Ca va, ça va. Je crois qu’un tel argumentaire mérite un retour sur Terre, après tout tu as encore des chroniques à y faire. »  Me laissant repartir je réintègre mon corps et je termine cette chro. Vous l’aurez compris, cet album n’est pas des plus emballants. A écouter une fois si le cœur vous en dit.