Comment ne pas tomber sous le charme d'un homme qui a la fâcheuse habitude de sortir des productions dont le résultat est bien souvent plus que convaincant? On en a eu l'expérience avec Defying The Rules de Hibria, Odin de Wizards, Against The World de Airborn, A Night At The Opera de Blind Guardian, Dreamland Manor de Savage Sircus, Law Of The Blade de Paragon, battle Tested de Gun Barrel et la liste est encore bien longue. Pour beaucoup, Piet Sielck est meilleur producteur que compositeur, que ces gens soient poursuivis et castrés sur la place publique. La discographie complète de Iron Savior suffit clairement à prouver le contraire.

Depuis 10 ans, Iron Savior fait toujours la même musique, mais chacun des disques apporte quelque chose de plus dans le CV du groupe. Une nouvelle fois avec Megatropolis le groupe ne fait pas dans la poésie, Iron Savior propose une musique carrée et bien produite où Guitares, Basses et Batteries sont les seuls instruments qui décorent la galette.

On ne peut pas dire qu'avec ce 6ème album Iron Savior se lance dans l'expérimentation, bien au contraire, Piet sait qu'il a un fan base solide et loin de lui l'idée de se lancer dans de nouvelles visions musicales... et sincèrement c'est bien mieux ainsi. C'est toujours aussi prenant, toujours aussi puissant, comment ne pas prendre son pied en écoutant des titres comme Running Riot, The Omega Men, Megatropolis, non c'est vraiment du lourd, du power métal teutonique comme je l'aime.

Principalement les compos n'iront pas plus loin que : [Intro]+[Couplet]+[Refrain]+[solo]+[Conclusion en fanfare]. Néanmoins les titres se différencient bien les uns des autres, et on n'a pas l'impression d'écouter pendant plus de 40mn le même titre (qui a dit le même album?). Le monsieur a toujours autant la tête dans les étoiles avec tous ses vaisseaux spatiaux, ses pistolets lasers, ses éclairs ultra-atomiques qui sortent des réacteurs des voitures (volantes bien sûr).
Ce qu'il manque cruellement à cet album c'est deux-trois refrains facilement mémorables comme on en avait l'habitude dans Condition Red et Battering Ram, et un titre plus speed que les autres pour relancer l'auditeur dans sa lutte aérienne contre les méchants, ou bien avec une intro assez accrocheuse comme les mythiques Riding Free et Tyranny of Steel du précédent album... On imite facilement la guitare avec son manche à balai mais on ne sort pas vivement le poing au ciel, du moins trop rarement. Dommage. Y'a bien le titre éponyme, mais pas suffisant à mon goût.
Les morceaux s'assemblent mais ne se ressemblent pas, le groupe nous amène progressivement vers le titre qui clôturera dignement l'album par un de ces trop rares fameux refrains.
La prod est innée chez Piet Sielck et son travail égale la perfection, une nouvelle fois bravo!

Une fois n'est pas coutume, Iron Savior ne nous déçoit pas, le groupe reste fidèle à lui-même. Megatropolis n'est sans doute pas leur meilleur album mais il a le mérite de s'écouter plus d'une quinzaine de fois la même journée (et oui je l'ai fait :p), Megatropolis possède de très bons titres puis des moins bons, on va dire 70/30. De toute évidence ce nouvel album est à posséder! Duck