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Quel est donc le groupe le plus représentatif du Métal au pays du soleil levant ? Question difficile s’il en est tant les groupes japonais sont légion. Il y a bien eu Anthem qui est récemment revenu sur le devant de la scène, E.Z.O ou bien encore X-Japan (bientôt en concert France d’ailleurs).
Mais quel est le groupe qui depuis plus de 25 ans nous délivre des albums souvent de bonne qualité, qui a réussi au milieu des années 80 à s’imposer en Europe et qui est même parvenu à faire son petit bonhomme de chemin aux États-Unis ? Ce groupe c’est Loudness et on peut affirmer qu’il a tout connu depuis ses débuts.
Un succès fracassant d’abord avec des albums Heavy à souhait (Thunder in the East mais surtout le phénoménal album en public Live Loud Alive en 1983), la gloire au U.S.A donc avec à la clé des albums en anglais  assez médiocres et un nouveau chanteur : l’ignoble Mike Viscera pour le non moins ignoble Soldier of Fortune.

Loudness a donc connu des hauts, des bas, des changements de musiciens autour de l’inamovible guitariste Akira Takasaki et surtout des changements de style pour mieux coller à la dernière mode musicale.
Heavy couillu à des débuts puis F.M aseptisé et sans âme (de la bonne daube pour américains moyens pour résumer…), retour à un rock plus énervé au début des années 90 avant de se lancer dans des albums fourre-tout mélangeant allègrement Thrash, Power, Rock et instrumentaux planants (de Ghetto machine à Engine).

Début 2000, retour de la formation originale et look d’extra terrestre pour Akira Takasaki (Dread Lock, short de basket et tatane) idéal pour passer une audition chez Korn.
Mais il ne faut pas toujours se fier aux apparences car Loudness a choisi de privilégier le côté Old School à une modernité trop envahissante. Et cela commence par la production propre mais pas trop avec une batterie avec un son un peu trop sec et surtout une guitare omniprésente qui occupe tout l’espace sonore.
Du coup la basse semble absente et le chant un peu en retrait. Et ce n’est vraiment pas un mal tant la voix criarde de  Minoru Niihara a du mal à passer, et c’est encore pire avec les effets vocaux. De plus, au lieu de chanter dans sa langue natale, le groupe a choisi  comme au beau milieu des années 80 alors qu'il cherchait  à conquérir L’Europe et  le nouveau monde de privilégier le chant en Anglais et ce n’est pas vraiment une réussite.
Heureusement que Akira Takasaki remonte le niveau grâce à des parties de guitares toujours brillantes et jamais envahissantes.
Mais de bonnes guitares ne font pas tout et certains morceaux sont carrément ratés comme le pseudo rap Spellbound 9 et son refrain catastrophique.

C’est un peu comme si Loudness cherchait sa voix entre un Heavy daté (Crimson Paradox) et des compostions plus modernes (Black and White) et se retrouvait donc le céans entre deux chaises sans jamais trouver ni sa voix ni son inspiration.
Dire que cet album est raté relève donc d’un certain euphémisme car mis à part Metal Mad (de loin le meilleur morceau) et les parties de guitares résolument époustouflantes  de Mister Takasaki, le reste est vraiment décevant.
Encore un retour raté pour un groupe pour qui j’ai une énorme affection. Mais gâcher un talent aussi énorme dans des compositions aussi insignifiantes ne mérite rien d’autre qu’une volée de bois vert en souhaitant simplement que Loudness retrouve un peu de sa superbe dans un futur très proche.

0 Comments 11 mai 2008
Whysy

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