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Les irréductibles « true mighty warriors of Heavy Metal » n’ont peur de rien, c’est bien connu ; Sabaton, lui, ne semble craindre qu’une chose : se voir oublié du public ! Enchaînant sans répit tournées et sorties (en comptant la tournée française prévue pour Mai, on aura vu le groupe pas moins de trois fois en deux ans dans notre pays), le combo suédois a bien saisi l’intérêt d’une telle démarche : rester toujours présent dans l’esprit des métalleux, et s’imposer sur une scène toujours plus abondante, où la concurrence fait rage.


Pour moi, c’est devenu une évidence, Sabaton est l’un des plus grands (voire le plus grand) noms du Heavy Metal du nouveau millénaire. Alliant heavy traditionnel inspiré de celui des pionniers des années 80 avec un son moderne, des textes intéressants et relativement originaux, un énorme potentiel hymnique, et une très bonne puissance en live, notre soldatesque scandinave possède nombre d’arguments pour convaincre. Et voilà que nous débarque en plein la tronche, à peine un an après l’album précédent, un double album contenant un réenregistrement des vieilles démos du groupe re-liftées pour l’occasion et agrémentées d’inédits, dans un superbe package à l’esprit bien guerrier !!


Nous voici donc de retour aux fondations du groupe, à l’époque où Daniel Myrh ne l’avait pas encore intégré et où Joakim Broden, le chanteur, assurait encore les claviers. Et bien, si « Attero Dominatus » ne présentait pas de révolution majeure par rapport à « Primo Victoria », là, il est impossible de nier la différence radicale de ces deux albums avec ce « Metalizer », dont le style tranche sévèrement avec les deux autres galettes !!

Première chose : les tempos sont beaucoup plus speeds ; ici, ne cherchez pas les mid tempos puissants agrémentés de chœurs genre « Wolfpack ». N’attendez pas non plus les hymnes accrocheurs et mémorisables comme « Primo Victoria ». Voici un album de heavy/speed Metal d’excellente facture, mais pas vraiment original, et où l’on sent que le groupe se cherche encore un peu. De nombreuses et évidentes qualités jalonnent cependant cet opus, à la fraîcheur et à la puissance ravageuses ! Meilleur exemple de cette évolution dans la musique pratiquée : le très bel inédit « 7734 », qui diffère du reste de l’album et aurait pu sans difficulté trouver sa place sur « Attero Dominatus ».

Et les perles de heavy bien épique de s’enchaîner pour notre plus grand bonheur ! Prenez « Hellrider » ou « Shadows » par exemple : refrains excellents, solos rapides et très bien exécutés, sons de claviers un peu kitsch, mais mélodies géniales, jeu de batterie saccadé et irréprochable, et vocaux dans la plus pure tradition du groupe… Franchement, j’adore, et je suis sûr que vous adhérerez aussi ! Et comment résister à l’ode au Metal qu’est « Metalizer » ou encore à la kitsch, évidente mais tellement sympathique « Masters of the world » que l’on croirait issue d'un vieil album de Hard FM ?

En bref, les morceaux sont courts, mais assez variés (grâce aux claviers, passant d’un son à l’autre en fonction des morceaux), et l’ensemble passe comme une lettre à la poste. Petites déceptions : des titres de morceaux assez clichés, des conclusions souvent trop abruptes, un certain manque d’originalité qui fait que l’on n'atteint pas le niveau des albums précédents, et la reprise de Judas Priest, assez quelconque à mon avis, et où on a l’impression que Joakim n’est pas vraiment à son aise.

Et même si les morceaux sont presque tous les mêmes, le groupe nous présente aussi le matériel d’origine, sur le second disque, à titre comparatif ! Le réenregistrement apparaît alors comme une initiative louable, le son de « Fist for fight », nom original de cette compilation de démos lorsqu’elle était sortie en 2002 chez Underground Symphony, étant assez décevant, manquant de puissance, et où les vocaux de Joakim sonnaient un peu trop jeunes, assez « bourrins » et manquant de nuance. Alors que là, Metalizer, bénéficiant d’un son plus professionnel (qui ne nuit en rien à son côté frais et enthousiasmant), est bien meilleur à l’écoute.


En conclusion, voilà un album de heavy/speed absolument génial, dont le groupe aurait eu bien tort de nous priver. En live, tout ceci risque de faire, comme d’habitude, un gros carton, et on découvre ainsi une autre face du combo suédois, pas moins bonne, simplement différente. Personnellement je suis conquis… C’est pourquoi malgré une qualité un soupçon moins bonne que celle des albums studio, il faut appréhender cette nouvelle offrande plus comme un recueil d’inédits que comme un nouvel album ; et vu comme ça… Le 7/10 réservé aux bons albums s’impose !


Gounouman

0 Comments 16 mars 2007
Whysy

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