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« Un nouvel album d’U.D.O c’est un peu comme une boite de chocolat… »
En fait pas vraiment, car ce qui caractérise l’ex-vocaliste d’Accept dans sa carrière solo ce n’est certes pas l’évolution et encore moins l’originalité. Alors qu’attendre en cette année 2005, du nouvel album de cette légende vivante du heavy metal ? Beaucoup de heavy old school… Un zeste de rock… Un soupçon de thrash… Et pas une once de nouveauté, exactement comme pour «Holy» et «Thunderball», les deux dernières sorties des industries métalliques U.D.O & Co.

Cela dit on ne va pas attendre les mêmes choses d’un jeune groupe fringuant déboulant sur la scène à grand renfort de hennissements, que d’un vieux roublard roulant sa bosse depuis plus de 30 ans dans le petit monde du metal. D’un côté on sera plus a la recherche de nouveautés et d’innovations, de l’autre on aspirera plus que tout à retrouver un instant cette étincelle, ce son et cet esprit qui nous replonge un bref instant dans ces belles années de gloires, où la révolution métallique enflammait les rues, où le sang coulait a flot sur les champs de batailles d’Europe et où le grand Accept régnait. C’est d’ailleurs l’objectif affiché d’Udo, d’une régularité exemplaire depuis son départ de la légendaire formation teutonne. Il n’a jamais prétendu réécrire le monde, ou réinventer le metal, mais tout simplement perpétuer sa vision de la musique. Sachant s’entourer de musiciens de grand talent pour fournir à sa musique l’écrin nécessaire à la réussite, avec par exemple, la présence du génial ancien batteur d’Accept, Stefan Kaufmann à la guitare, et de quelques autres grands noms.
Les morceaux de ce nouvel album «Mission No. X» sont donc logiquement situés dans la continuité de cette démarche, avec un «24/7» rappelant «I Don’t Wanna Be Like You» ou encore la mythique «Balls To The Wall». Les chansons «Mean Streets» ou «Way Of Life» aux accents de «London Leatherboys», et enfin un «Mad For Crazy» retrouvant la fureur et la vitesse du grand hit des teutons, l’inimitable «Breaker». Alors évidemment ces comparaisons ne servent pas à grand chose, et pourrait parfaitement êtres ressorties sur chaque nouvel album, mais force et de constater que c’est plus que jamais le cas. En 2005, U.D.O commence sérieusement à se répéter, et rappelle terriblement un Accept qui aurait perdu, à la fois la fraîcheur de ces jeunes années, et surtout le génie de Wolf Hoffman à la guitare (qui ne se souvient pas du solo de «Metal Heart» pour ne citer que lui). Car malgré l’efficacité de Stefan Kaufmann en particulier en matière de riffs, je ne peux m’empêcher de regretter ce petit grain de folie qui caractérisait les soli du groupe allemand, et qui accompagnait si bien le chant écorché d’Udo. Sur ce «Mission No. X», les soli sont complètement convenus et sans intérêts, tout comme les arpèges bateaux sur les deux désespérantes ballades «Eye Of The Eagle» et «Cry Soldier Cry», ou encore les rythmiques essoufflées de «Mean Streets» et «Stone Hard».
Une fois qu’on a fait le tour, des déceptions et du négatif, il faut quand même admettre que ce nouvel U.D.O possède un vrai charme, avec quelques chansons de très bonnes factures, «Mission No. X» avec son intro prenante en diable, «Mad For Crazy» et son énergie à se cogner la tête contre les murs de la chambre. Des vrais tubes heavy à la sauce 80’s «Breaking Down The Borders» et «Shell Shock Fever». Et enfin un morceau que n’aurait pas renié la grande époque de Accept : «24/7» un petit bijou, et un single judicieusement choisi.
Cependant je retrouve beaucoup trop de morceaux convenus, chaque instant me rappelle douloureusement le lointain split d’Accept, car le constat est ferme, Udo privé de ses petits camarades n’est plus vraiment Udo. Bien que le chanteur n’ait plus rien à prouver, il aurait put faire infiniment mieux…

«Mission No. X» ne m’a pas vraiment convaincu, et j’espérai beaucoup plus d’un si grand bonhomme, je continuerai donc à dire que le vrai Udo dans toute sa gloire est celui des 80’s. Il est d’ailleurs toujours possible de le vérifier en concert. Sa carrière solo présente des aspects intéressants, mais finalement trop de déceptions, surtout dans sa cuvée 2005. Cela dit, sans à priori aucun, ni jugements préconçus, «Mission No. X» m’a quand même bien fait headbanguer.  

SMAUG...

0 Comments 24 août 2005
Whysy

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