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Ride The Sky. Ce nom résonne encore outre tombe. On se rappelle ce monument composé dans les années 80 par Helloween. Aujourd’hui, Uli Kusch et son nouveau groupe se réapproprient ce nom, désormais devenu l’archétype de tout un style, le power métal. Alors pourquoi pas Fly in A Dream ?

Quoiqu’il en soit, depuis un certains temps, on remarque que ce n’est pas le succès qui manque aux entreprises de Uli. Il passe plusieurs années chez Helloween pour finalement s’en défaire et signer de bien beaux albums avec Masterplan. Nouvelle tentative avec Beautiful Sin et succès renouvelé. Tout semble sourire à ce batteur émérite.
Alors pourquoi pas décrocher la lune avec un nom aussi cliché que celui de Ride The Sky ?

Le groupe propose un power métal lorgnant sur des rythmiques légèrement prog. La batterie peut se faire métronomique à la Stratovarius ou plus fouillée. Mais passons puisque tout semble faire mouche. Il en va de même pour les mélodies et les refrains qui ne manquent pas de prenant. Le chanteur souligne avec brio toute l’intensité que contiennent les compositions de Ride The Sky. Son timbre assez proche d’un Jorn Lande nous arrachera un « ça sonne Masterplan » lors de la première écoute.
Trêve de comparaisons douteuses, ça ressemble surtout à du Uli et à du Uli qui claque. Puisque l’impression que me laissera la queenesque A Smile From Heaven c’est qu’il ne manque rien. Quelques sweepings entre deux lignes de chants, m’ont même fait dire « Ah tiens c’est comme ça que je voyais le truc, excellent ».
Rien de bien bien original en définitive, mais chaque année on a des albums si bien faits qu’on ne peut pas râler. Un chanteur puissant, une légère trame sombre provenant de nappes de claviers rappelant parfois des groupes d’extrême mélodique. On retrouve également quelques pointes symphoniques distillées avec parcimonie au long de l’album venant ajouter un je-ne-sais-quoi de grandiose. Si la mélodie semble régner en reine sur cet album, la rythmique a le soin d’éviter les facilités speedeuses convoquant, par coutume ou par réel mauvais goût, des doubles croches simplistes appuyées par une double pédale déversant une énergie folle mais pourtant monotone et maintenant  devenue banale. Ici, il y a du volume, du relief et tout ne semble pas le seul fruit de quelques conventions stylistiques.
On trouvera des perles comme The Prince Of The Darkness qui semble être un compromis Heavy Prog comme Symphony X aurait pu le faire même si, Ride The Sky se garde bien d’être aussi extravagant que les Américains.
Pleins de bons moments en perspective, car bon nombre d’hymnes vous attendent sur ce New Protection. Si une aura noire nimbe cet album ce n’est pas pour autant que le groupe aurait entièrement délaissé la bonne humeur inhérente au Power Métal. La preuve en est avec, non vous ne rêvez pas, Far Beyond The Stars.

Je ne crois pas me tromper en disant que les aficionados du style s’y retrouveront. Les autres se laisseront peut-être également convaincre par ce condensé d’hymnes power auquel on ne peut pas reprocher grand-chose outre des titres vus et revus. Enjoy mes amis !!

Dreamer

0 Comments 10 juillet 2007
Whysy

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