Vous recherchez quelque chose ?

VIII ième plénum des Chroniqueurs Suprêmes de l’Union Des Rédacteurs sur le Speed Symphonique.

-Camarades guitaristes exubérants, compagnons de route castrés et glorieux bataillons de fer du speed métal, nous sommes réunis en ce jour héroïque pour accueillir en notre sein, une nouvelle avant-garde des forces conscientisées du Speed mélodique…

-Hourraaaaa!

-Et oui, aussi prompt qu’un hérisson en rut, le monde libre des forces conscientisées voit émerger aujourd’hui un nouvel espoir de la scène Speed mélodique avec les Suédois de Royal Jester. Ils sont jeunes, ils sont beaux et se préparent à conquérir le monde grâce au soutien indéfectible d’un label espagnol de plus en plus important.  Scarlet Records est en effet des plus actifs en ce moment dans la signature effrénée de groupes talentueux (Dark Moor, Royal Hunt, Disdain, Wuthering heights…) Bon ce n’est pas la razzia groupophage de Nuclear Blast mais il est intéressant de constater que d’autres structures de publication sont encore volontaires  face au mastodonte rhénan.   D’ailleurs, c’est sûrement grâce à ce soutien que le jeune groupe a pu ainsi être produit au studio Kabyss  antre de la formation death mélodique à deux chanteurs Scar Symmetry, très connu des apprentis bucherons et le mixage a été assuré (ce qui est plutôt rassurant) par l’éminent six cordites Johan Kjellgren. Autant dire que le son ravira même les auditeurs pointillistes pour lesquels la pureté sonore est aussi essentielle que la ciboulette dans l’omelette. Pour ma part, je déplore, histoire de jouer la fine bouche, un son de batteries trop mécanique: la double pédale balayant la plupart des morceaux de son soutien aussi indispensable que superbement prévisible. Cela vient autant du jeu du batteur que de la prise de son, mais parfois il faut , camarades émérites de l'évaluation mélodique, se la jouer puriste dans ses appréciations.

- Ce groupe a donc toutes les cartes en main pour s'imposer et si on ajoute qu’ils  ont l’immense qualité de présenter ReinXeed en deuxième position de leurs amis sur leur myspace ce qui, vous en conviendrez amis lecteurs, constituent une preuve incontestable d’un certain bon goût, on a peut être sous les yeux LA révélation 2010 du genre.Mais les mirages de la gloire ont éblouis plus d’une formation... Que sont devenus,entre autres, les Kenziner, Seven Seraphim,  Timeless miracle ou encore Nightscape qui ont (provisoirement on l’espère) disparus très vite après leur premier et prometteurs albums?? Royal Jester mérite t'il notre attention, auguste et vénérable aéropage de mélomanes éclairés? Cet album venant à peine de sortir, je ne peux parler qu"en mon nom propre et
après moultes écoutes, votre serviteur peut affirmer haut et fort que Royal Jester ont les armes essentielles et le potentiel créatif pour réussir.

Les sonorités power sont bien scandinaves, efficaces, concises et péchues comme on les aime mais elles dénotent par la très nette domination des guitares sur les claviers. Cela rend les titres dynamiques et accrocheurs power tututant au possible. Pas de digression, cet album est une carte de visite qui doit annoncer la couleur, celle d’un speed enlevé et homogène dans lequel aucune piste n'affaiblit la force d'ensemble de cet album. Les compositions sont donc toutes engageantes (If you were mine (l)) au possible mais un tantinet similaires dans leur constitution. Axées sur des introductions directes et mélodiques et  des rythmes pétaradants, les mélodies sont pleinement mémorisables ,efficaces, presque faciles dans le bon sens du terme(Wings of tomorrow, The King Has Fallen)  Les deux guitaristes Christer Viklund et Carl Allard  développent crânement leur soli  et l’impression générale qui ressort est celle d’une fraicheur stimulante(Royal Jester). Mais amis maniaquo-speedophiles, gardez le champagne au frais car quelques faiblesses altèrent le potentiel bien réel de nos sympathiques suédois.

Le chant, tout d’abord; manque de relief sur la longueur même si rien n’est vraiment préjudiciable, Il me fait penser par moment à celui de Requiem, autre ex-futur-espoir échoué sur l’autel du tri sélectif appliqué au métal. Peu de chœurs diversifient l’ensemble et si les vocaux sont tenus avec cohérence, il manque un grain de folie, une puissance à cette voix. Un travail sur les chœurs, un invité en plus et quelques variations supplémentaires auraient apporté vraiment quelque chose en plus à des prestations vocales (Enter the Mist). Rien de rédhibitoire, il faut bien que jeunesse se passe, mais cette légère monotonie au chant et dans la structure des titres gâchent le talent manifeste de Royal Jester à composer des mélodies remarquables.

En conclusion, Royal Jester nous présente aujourd’hui une promesse, ce groupe peut devenir un grand mais il faudra encore faire mieux. Tout est si fragile et si éphémère dans le tourbillon volatile des nouveautés métalliques.
Ta tentative est valeureuse jeune chamois fébrile et apeuré comme le supporter français face à une passe-touche d'Abidal à la quatre vingt deuxième minutes….. Mais patience est mère de sureté et petite cousine par alliance de l’espérance, elle même nièce au second degré de la tempérance… Il faudra réunir toute cette petite famille pour concrétiser les espoirs que l’URSS porte en vous!!

0 Comments 02 juin 2010
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus